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César : les USA ouvrent les portes de l'enfer!

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un blindé US attaqué le mercredi 10 juin 2020 au nord-est de la Syrie. ©Avia.pro

Décidément, la loi César que les Américains ont inventée pour pousser les Syriens à descendre dans la rue et faire ce qu'ils ont refusé de faire depuis 10 ans, au prix du sang des milliers de soldats syriens, à savoir "renverser l'Etat" est sur le point de se retourner contre ses concepteurs. Lundi 8 juin, alors qu'un énième convoi militaire US composé de 50 blindés et Humwee a illégalement traversé le point de passage d'al-Walid pour se rendre depuis l'Irak à Hassaké puis à Deir ez-Zor et participer à l'une des casses les plus honteuses du siècle, à savoir le détournement du pétrole syrien, une méga manifestation anti-US a éclaté dans la province.

La manif suivait de quelques heures, les propos parfaitement éhontés de l'Américain James Jeffery lesquels revendiquaient la loi César comme étant un outil américain pour "affamer le peuple syrien" et "le pousser à liquider l'Etat". Des centaines d'habitants dans les zones pétrolifères occupées par les Yankee, situées souvent à la périphérie de Deir ez-Zor et Hassaké ont mis en garde l'Amérique contre les impacts de ses politiques et ont exigé le retrait de ses troupes.

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Il s'agissait de plusieurs villes et villages où Américains, Otaniens et Israéliens font le temps et la pluie depuis belle lurette et à la faveur des agents interposés qu'ils ont déguisés en Kurdes et auxquels ils ont donné le nom de FDS. Le correspondant de Sputnik s'étonne d'ailleurs de ce méga manif que l'occupation a eu peur de réprimer car "elle sent que l'heure H de confrontation avec les tribus de Deir ez-Zor a déjà sonné".

"Au lieu de protester contre Assad, les manifestants criaient leur haine contre les Américains tenus pour responsables directs de la hausse des prix et de la pénurie de denrées alimentaires sur le marché". Les heurts n'ont pas tardé, les Syriens ayant brûlé des pneus et bloqué des routes, s'en étant pris aux FDS et aux militaires US.

Photo: la manif anti-US à Soueida, le 8 juin 2020 (Source : Mashregh News)

Idem à Soueïda, cette bastion des druzes de Syrie sur lesquels le régime israélien et les Américains ont si largement misé, ne serait-ce que pour leurs liens avec les habitants du Golan occupé. Mercredi, Soueïda a aussi laissé éclater sa rage. Rassemblé devant le siège du gouvernorat de la province, des milliers de Syriens ont dénoncé la loi César et juré ne lésiner sur rien pour achever la libération de leur pays des mains d'occupants, quitte à mettre à la porte les Américains. C'est important quand on sait qu'à Soueïda, USA/Israël ont fait tout pour ressusciter Daech, affaiblir à nouveau l'armée nationale, mettre la population face au "régime" et tout ceci sur fond d'un effondrement de la valeur de livre syrienne.

Alors que risque désormais l'Amérique en Syrie? « L'effondrement progressif de la valeur de la monnaie nationale n'irait pas comme espère l'oncle Sam provoquer la chute d'Assad ni non plus sa capitulation face à l'empire, elle accélérait le face-à-face USA/peuple syrien: entre avril et mai, plusieurs opérations anti américaines soldées par le meurtre et la prise en orage de forces US ont eu lieu à Deir ez-Zor. Et il en sera de même à Hassaké où les Américains continuent à masser leurs troupes. D'ores et déjà l’étau se resserre autour des points de concentration US/OTAN dans l'est de l'Euphrate », note un expert.

La loi "César" accélerera encore davantage cette tendance. A al-Tanf, les forces spéciales US ne se sentent plus en sécurité, les opérations "hostiles s'étant multipliées par dix", souligne ce même expert. Lundi 9 juin, les médias syriens ont fait état de l'arrestation d'un agent du MI6, ex membre de Daech et repêché par les Britanniques. Le dénommé Mohammed Hussein Saud, a avoué avoir été recruté par les services de renseignement britanniques pour collecter des informations sur les sites militaires russes et syriens, a-t-on appris du site web South Front. Interrogé par les médias, Saud a raconté aux journalistes que le MI6 avait tenté d'espionner les centres militaires syriens et russes en Syrie à l'aide de terroristes. 

Ce n'est pas sans raison si ces aveux qui sont loin d'être les premiers en 10 ans de guerre, sont largement diffusés : l'armée syrienne et ses alliés aplanissent le terrain à un dernier round des combats pour bouter les occupants US et turcs et Cie hors du territoire national et à cette sprinte finale, les Syriens des régions encore occupées prendront directement part. Au nord-est et au nord-ouest et à l'est de la Syrie, la lutte contre USA/Cie a déjà commencé. Le Sud et le Sud-est sur le point de la rejoindre. Après tout, les Américains ne pourraient pas s'attendre à ce que leurs forces et convois militaires venus spolier les sources de revenus syriennes et incendier ses champs agricoles et ses silos, continuent à opérer librement comme si la Syrie est leur chasse-gardée. Signe des temps, un convoi militaire US a été attaqué le mercredi 10 juin au nord est de la Syrie. Un blindé US a pris feu "très mystérieusement".

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SOURCE: FRENCH PRESS TV