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Après le crash d'un E-11 A, un AC-130 Us visé. Qui défie l'US Air force?

Afghanistan: un avion US attaqué! (Twitter/capture d'écran)

Le 29 janvier, l'une des filiales volante de la CIA, dite E-11 A, "a fait crash" en Ghazni dans l'est de l'Afghanistan, sous les yeux incrédules d'une armée américaine qui, choquée, a rejeté d'emblée les revendications enflammées des Talibans qui affirmaient avaoir abattu l'appareil à sa 10 000 missions par un missile sol-air. Le Pentagone a tout fait depuis pour reléguer l'évenement au second plan bien qu'il existe toujours des sourecs qui affirment que Michael D'Andrea, chargé de la "table Iran" à la CIA et assassin présumé du général de corps d'armée Qassem Soleimani se trouvait à bord de l'E-11 A. 

Pour les observateurs, cette affaire bien étrange ne va pas sans rapport avec la précipitation dont a fait preuve par la suite Trump et sa bande à arracher un accord avec les Talibans, à l'imposer à leur pantin, Ashraf Ghani et à leur ami Abdellah Abdellah. Or alors que Kaboul vient de libérer 200 prisonniers des Taliban, suivant l'accord USA/Taliban, et que tout semble aller bien dans le meilleur des mondes, un autre incident vient de se produire et qui montre qu'on assiste à l'émergence d'un nouveau facteur, totalement inquiétant pour les Américains. 

Cinq roquettes ont touché jeudi 9 avril, la plus grande base américaine en Afghanistan, à savoir Bagram. Al-Jazeera qui a rapporté l'information relève le caractère parfaitement étrange de cette attaque qui est survenue "des semaines après que les Talibans et les États-Unis sont parvenus à un accord sur le retrait des troupes internationales dirigées par les États-Unis en échange de garanties de sécurité des Talibans". Le récit médiatique pro US a assuré dans la foulée de la frappe que les cinq roquettes n'avaient fait aucune victime et surtout qu'elle venait à être revendiquée par Daech : "La filiale afghane de Daech, connue sous le nom de Daech de Khorassan (province iranienne limitrophe, NDLR) n'est pas inclue dans l'accord", dit l'état-major US en Afghanistan précisant que les Taliban ont rejeté toute implication. 

En effet, ceux et celles des observateurs qui ont eu vent de très grosses opérations héliportées US en 2017-2018, lesquelles évacuaient des centaines de terroristes de Daech depuis la Syrie et l'Irak vers l'Afghanistan pour les implanter sur les frontières iraniennes, russes et chinoises, auraient du mal à croire cette version. Surtout que l’impressionnante vidéo de la frappe dévoile des capacités jusqu'ici inconnues à la fois à Daech et aux Taliban. Dans cette vidéo assez impressionnante, un avion militaire américain AC-130 larguant une cargaison non identifié, échappe de peu à un tir de "roquette". Les Américains disent que des "éléments de Daech se seraient infiltrés dans cette zone sous contrôle des Taliban", juste avant "le largage de cargaisons non identifiées par des avions AC-130 US au-dessus d’un village". Chose encore plus étrange, le tir intervient alors que le AC-130 est couvert par des avions et des drones d'attaque de type MQ9 dont les systèmes radar sont supposés intercepter tout tir ennemi. Ce qui pour le reste ne se voit guère sur les images. 

Les AC-130 Gunship sont-ils réellement une cible prioritaire des Taliban en Afghanistan ou un nouveau facteur commence-t-il à se faire face dans le pays qui échappe au contrôle US et qui effraie les Américains? 

"Les Taliban ne disposent pas de nombreux missiles sol-air à guidage infrarouge ou autre. Leurs plus grosses performances auront été de simples lance-roquettes RPG-7 ayant été utilisés à bout portant contre des hélicoptères en phase d’atterrissage, de décollage ou d’approche à basse altitude. Une autre tactique utilisée par les Taliban est celle des roquettes Katioucha ou Grad contre des avions volant à basse altitude ou en phase d’approche. La géodésie et le relief très accidentés du pays favorisant par ailleurs le tir de roquette à partir de positions plus élevées que l’altitude moyenne de certains aéronefs à voilure (montagnes, gorges, etc.). Le jour où le fameux E-11 A a été abattu dans le ciel de Ghazni, les Taliban camouflés dans les cimes des arbres des zones forestières sont parvenus à abattre un hélicoptère Blackhawk qui survolait la canopée en lui décochant des roquettes antichar de calibre 40 mm, alors que l'hélicoptère s'apprêtait à voler au secours de l'avion", dit un expert joint par Presstv. 

Y a-t-il un Etat contre ces démonstrations de force anti-US en Afghanistan? Possible. " C'est la seconde fois depuis le mois de janvier qu'une étrange attaque se produit laissant supposer que les assaillants bénéficient d'une certaine capacité à aveugler des radars américains. Ils auraient même des relais dans les rangs mêmes des troupes US qui comptent depuis le début 2020 quelques 30 militaires tués dans diverses attaques. Que ce soit à Ghazni ou à Kaboul, ces étranges assaillants bénéficient aussi d'un solide appui en renseignement. Evidemment les yeux sont tournés vers les seules parties qui ont maille à lier avec les USA : la Chine, la Russie et l'Iran. On tend même à interpréter la hâte avec laquelle les Américains cherchent à achever l'accord avec les Taliban, l'écho d'une crainte, celle de voir l'une de ces trois pays s'impliquer davanatge à l'effet de mettre hors jeu les USA.  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV