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Depuis que la Tunisie s'est choisie l'un des présidents les plus anti-israéliens de son histoire et partant les plus proches de la Résistance, l'Iran porte un regard tout différent sur l'État tunisien.
Or la Tunisie siège désormais au sein du Conseil de sécurité à titre de membre non permanent et il est parfaitement capable d'user de son poids à titre de pays stratégique du nord de l'Afrique pour contrer les États-Unis d'Amérique et leurs alliés, comme il l'a fait dans le dossier libyen ou encore pour le Deal du siècle.
Lors de sa conversation téléphonique lundi soir avec son homologue tunisien, Kaïs Saïed, le président iranien, Hassan Rohani, lui a présenté ses félicitations à l’occasion du 20 mars, la fête nationale tunisienne, tout en le félicitant pour son élection. Le président Rohani a émis l'espoir « que Téhéran et Tunis renforceront les relations et la coopération sous le mandat du président Saïed et favoriseront l’interaction et les consultations sur diverses questions régionales et internationales ». C'est presque un appel au ralliement à l'axe de la Résistance qui est lancé là à l'adresse du Président Saïed: « La République islamique d'Iran ne voit aucune limite à la promotion des liens et de la coopération avec la République tunisienne, et nous devons mettre à profit les capacités des deux pays à cet égard », a réaffirmé Rohani avant d'évoquer « la pandémie de coronavirus devenue un défi mondial : «Aujourd'hui, la protection de la vie des gens et la lutte contre cette maladie nécessitent une action et une coopération concertées et collectives sur l’échiquier mondial.»
La partie la plus importante de cet entretien téléphonique aura été là où le président iranien a dénoncé les pulsions génocidaires de Washington qui continue à imposer à l'Iran des sanctions alors que le pays est pleinement touché par la pandémie de coronavirus: « Bloquer la livraison de médicaments et d'aides humanitaires à l'Iran et empêcher les relations bancaires de l'Iran qui sont nécessaires pour répondre aux besoins des gens vont à l’encontre des normes humanitaires et des règlements des Nations unies. Les pays du monde doivent condamner les mesures inhumaines du gouvernement américain et forcer Washington à obéir aux lois de l'ONU et aux principes humanitaires. La Tunisie, en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité, pourra prendre des mesures conformes à l'opposition de la communauté internationale aux sanctions arbitraires et inhumaines imposées par les États-Unis. »
Avec nos deux analystes, André Chamy, juriste international, et Pierre Dortiguier, politologue, nous avons analysé les sanctions inhumaines imposées par les États-Unis à la nation iranienne.