Il y a deux jours, James Jeffrey, représentant spécial des États-Unis pour la Syrie, en visite à Idlib, disait que les S-400 turcs l'inquiétaient toujours. On se rappelle comment les batteries de missiles russes, livrées à la Turquie, ont déclenché une crise opposant Washington à Ankara, quitte à priver celui-ci de participer au projet du F-35. La bataille d'Idlib y est pour quelque chose ?
Suite au retrait de la Turquie du projet F-35, le géant américain Lockheed Martin recherche un partenaire de fabrication d’avions à bas prix. Dans la foulée, un responsable de la société américaine a affirmé: « Nous recherchons de nouvelles opportunités et la Pologne pourrait bien fournir des capacités de production élevées à de faibles coûts de production. »
La Pologne pourrait remplacer l’industrie turque en tant que fabricant de pièces et d’assemblages du chasseur furtif F-35, à la suite de l’annulation de la participation de la Turquie au projet. Lockheed Martin est à la recherche d’un fabricant d’avions à l’étranger, et le candidat idéal est probablement la Pologne.
En raison du coût élevé de l’avion, Lockheed Martin recherche un partenaire avec un coût de production inférieur à la production américaine, afin de réduire le coût élevé de l’avion et de fixer un prix de moins de 80 millions de dollars par un avion F-35.
Greg Olmer, vice-président de Lockheed Martin, a déclaré à FLIGHT GLOBAL : « Nous recherchons de nouvelles opportunités et la Pologne, par exemple, pourrait bien fournir des capacités de production élevées à de faibles coûts de production ».
La Pologne mettra des F-35 en exploitation et possède des capacités de fabrication éprouvées d’avions américains. En janvier de cette année, la Pologne a signé un contrat de 4,6 milliards de dollars pour l’achat de 32 F-35, tandis que le fabricant d’hélicoptères Sikorsky appartenant à Lockheed Martin fabrique des hélicoptères UH-60 Black Hawk en Pologne par l’intermédiaire de PZL, la société polonaise.
Lockheed Martin a averti que la perte de contrats de production avec la Turquie pourrait nuire à la rentabilité de la production du fabricant d’avions furtifs s’il n’y a pas moins cher à l’étranger pour remplacer les Turcs. Selon l’accord initial, cette tâche était attribuée à dix entreprises turques dans l’industrie pour produire plus de 900 pièces et ensembles des jets F-35, qui représentent des milliards de dollars, et les contrats devaient atteindre dans quelques années les 12 milliards de dollars en Turquie.
Toutefois, Ankara a décidé d’acheter des systèmes Magna S-400 à la Russie et la participation de la Turquie a été annulée dans le plan du projet F-35. Par conséquent, il est probable que la Pologne prendra la place de la Turquie en participant à la production des avions de chasse de 5e génération.