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1ère secousse de la visite de Pompeo au Kazakhstan

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les policiers dans les rues du village Masanchi, le 8 février 2020. ©AFP

Les affrontements ethniques se sont produits dans le sud du Kazakhstan après les propos anti-chinois du secrétaire d'État américain lors de sa visite en Asie centrale.

Les Kazakhs et les Dungans se sont affrontés vendredi 7 février dans le sud du Kazakhstan suite à la visite du secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, qui avec son discours anti chinois a intensifié les tensions sociales dans le pays.

Les propos de Mike Pompeo ont provoqué la vive réaction des ambassades de Chine au Kazakhstan et en Ouzbékistan, les diplomates chinois ayant livré dans les messages officiels des informations selon lesquelles Washington fait courir des rumeurs avec pour objectif de nuire au développement des coopérations régionales.

Les slogans tels que « les Dungans viennent de Chine et veulent occuper les terres kazakhs » ont été diffusés sur les réseaux sociaux. En outre, environ 70 individus, probablement issus des mouvements nationalistes kazakhs ont envahi des villages du sud de la province de Zhambyl dont Masanchi et ont incendié les maisons des Dungans, selon le ministère kazakh de l’Intérieur qui a également fait état de 11 morts et des dizaines de blessés.

Or, les slogans n’ont rien à voir avec la réalité. Les Dungans ont fait leur entrée sur le sol kazakh il y a deux siècles. Ils y ont créé des villages et se considèrent aujourd’hui ressortissants kazakhs.

Les propos anti Chinois de Pompeo prononcés lors de sa visite en Asie centrale et les événements qui ont suivi, ont de quoi mettre la puce à l’oreille, les affrontements entre les Dungans et les Kazakhs de souche étant interprétés comme la réponse de Washington à la vive réaction des ambassades chinoises au Kazakhstan et en Ouzbékistan.

À l’heure actuelle, les responsables du Comité de sécurité nationale kazakh, le procureur général et d’autres organisations publiques du pays ont lancé des enquêtes officielles sur l’événement.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV