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Irak : la présence US réduite désormais à deux bases militaires?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des soldats américains sur le point de quitter la base aérienne de Tallil, près de Nassiriah dans le sud de l'Irak, pour rejoindre le Koweït. (Photo d’archives)

Un an et demi, c'est la promesse US à la Résistance irakienne pour éviter la cinglante riposte qui pourrait faire gravement saigner les USA. Selon un membre de la commission de sécurité et de défense du Parlement irakien  les troupes américaines auraient commencé à se retirer de leurs 15 bases militaires et leur présence sur le territoire irakien se limitait désormais à deux bases d'Aïn al-Asad et d'Erbil.

Le membre de la commission parlementaire de sécurité et de défense, le député Ali al-Ghanimi, a confirmé ce dimanche, le début du retrait des forces américaines de certaines de leurs bases situées sur le territoire irakien.
 

« Les États-Unis d'Amérique ont commencé à quitter l'Irak et leurs forces se sont engagées à se retirer de leurs quinze bases militaires », s’est-il félicité dans un communiqué dont une copie est parvenue à l'agence libanaise, al-Ahed.

Il a souligné que la présence des Américains était désormais limitée à deux bases d’Erbil et d’Aïn al-Asad, cette dernière située dans la province d’al-Anbar, dans l’ouest du pays.

Aïn al-Asad est la base aérienne la plus importante de l'Irak où sont postées les troupes américaines.

Et dans la nuit de mardi à mercredi 8 janvier, au moins 13 missiles se sont abattus sur la base Aïn al-Asad, dans l’ouest désertique de l’Irak où s’arbitrent des soldats américains.

Ces frappes font office de représailles iraniennes à la mort en martyr du général Soleimani, assassiné sur ordre de Donald Trump. Dans la foulée, les autorités iraniennes ont menacé “de réponses encore plus dévastatrices” en cas de nouvelle attaque américaine.

 

Dans un communiqué diffusé après les frappes, le Corps des gardiens de Révolution islamique a affirmé avoir agi pour venger l’assassinat lâche du commandant en chef de la Force Qods, le général de corps d’armée Qassem Soleimani. L’opération est d’ailleurs baptisée « Opération Martyr Soleimani ». Les Américains n'ont pas encore dévoilé le bilan exact de victimes de cette attaque couronnée de succès.

« Les Américains persistent à rester dans les deux bases (Erbil et Aïn al-Asad). Mais e peuple et le Parlementaire insistent sur le retrait de toutes les troupes américaines de toutes les bases irakiennes », a réaffirmé Ali al-Ghanimi.

Jeudi dernier, le département américain à la Défense a prétendu qu'il n'avait pas l’intention de retirer ses forces d'Irak, indiquant que son objectif était de rester toujours au Moyen-Orient.

« Nous n'avons pas l'intention de nous retirer d'Irak et notre objectif est de rester au Moyen-Orient », a proféré un porte-parole du Pentagone avant d’ajouter : « Nous continuons de planifier et de redéployer nos forces et nous attendons avec impatience la reprise des opérations sur le terrain ».

Le dimanche, 5 janvier 2020, lors d'une séance extraordinaire, les députés irakiens ont approuvé une décision qui "contraint le gouvernement à préserver la souveraineté du pays en retirant sa demande d'aide militaire auprès de Washington.

Les Unités de mobilisation populaire, les Hachd al-Chaabi ont fait part de la création de postes de sécurité réguliers près de la frontière syrienne pour contrer l'infiltration des terroristes de Daech à l’intérieur du pays.

Les combattants des Hachd al-Chaabi ont annoncé dimanche la mise en place de postes de sécurité réguliers autour de la ville d'al-Qaïm dans la province occidentale d'al-Anbar pour assurer la sécurité de la périphérie de la ville qui se situe sur les frontières irako-syriennes.

Selon RT aussi, les troupes de la 13ème brigade des Hachd al-Chaabi ont mis en place des postes de sécurité réguliers autour de la ville d'al-Qaïm pour protéger la zone contre les résidus des terroristes de Daech.

« La ville d’al-Qaïm est la porte d'entrée des daechistes pour pénétrer en Irak depuis la Syrie voisine. Des centaines de terroristes se déplacent dans les zones d'al-Anbar, même à l'aide des États-Unis via ce poste frontalier », a-t-on appris de RT.

Des sources de la garde frontalière irakienne et des témoins oculaires basés à al-Qaïm font état de la construction d’une nouvelle base militaire par la Brigade du Hezbollah irakien (Kataeb Hezbollah), une composante des Unités de mobilisation populaire.

L’objectif des Hachd al-Chaabi est de remplacer la base qui a été bombardée le 29 décembre 2019 par les avions de combat américains. Près de trente combattants du Hezbollah irakien ont été tués et des dizaines d’autres blessés dans cette attaque. L’armée américaine avait quant à elle accusé sans preuve à l’appui, le Hezbollah irakien relativement à une attaqué sur la base K1 à Kirkuk où un Américain a été tué.

Le site al-Araby Al-Jadeed cite un membre de la garde frontalière irakienne selon lequel les Hachd al-Chaabi sont en train de construire une nouvelle base militaire, plus grande que celle bombardée par les Américains, sur la route d’Akashat-al-Qaïm afin qu’elle se retrouve à un point privilégié sur la frontalière irako-syrienne.

Depuis 2017, date de la reprise du point de passage de Qaïm par les Hachd al-Chaabi, les États-Unis ont tout fait pour rompre ce « continuum » géographique entre l’Irak et la Syrie. Ils tentent d’empêcher l’Iran d’accéder à la Méditerranée. Les frappes contre les forces des Hachd largement déployées sur la frontière syro-irakienne quasiment revendiquées par Israël. 

Mais en fait les USA ont perdu, là encore, la bataille : la route stratégique Iran-Irak-Syrie-Méditerranée qui devrait servir de lit à l’une des voies de transit énergétique les plus importantes qui a été rouverte sans qu’Israël ou les USA osent bouger le petit doigt.  Le 28 septembre 2019, la Résistance a sorti sa DCA faisant repousser les F-16 israéliens.

Géographiquement parlant, la ville d’al-Qaïm se trouve non loin de la base d'Aïn al-Asad où sont déployées des troupes américaines et la présence des Hachd al-Chaabi sur cette localité place la base US à leur portée.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV