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Le plan israélien d’annexer la vallée du Jourdain tombe à l’eau

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des dizaines de milliers d’Arabes israéliens ont manifesté à Tel-Aviv pour dénoncer une loi controversée définissant Israël comme l'État-nation du peuple juif, en août 2018. ©AFP

Par crainte d’une escalade de tensions avec la CPI, Israël gèle son plan d’annexion de la vallée du Jourdain.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a gelé le plan prévoyant l’exercice de la souveraineté israélienne sur la vallée du Jourdain, après que la Cour pénale internationale (CPI) eut annoncé vendredi dernier qu’elle enquêterait sur les présumés crimes de guerre commis par Israël contre les Palestiniens.

Selon le journal israélien Yediot Aharonot, Netanyahu a annulé la réunion prévue d’une équipe interministérielle chargée de gérer le supposé exercice de la souveraineté israélienne sur la vallée du Jourdain.

Des sources ont déclaré ce mardi 24 décembre à Yediot Aharonot que la réunion devait avoir lieu ce week-end et qu’elle a été annulée après que la CPI eut annoncé qu’elle allait enquêter sur les plaintes engagées au sujet des crimes commis de guerre israéliens à Qods-Est et dans la bande de Gaza.

En septembre, Netanyahu a annoncé que s’il était réélu, il exercerait la souveraineté israélienne sur la vallée du Jourdain à la frontière de l’est de la Palestine occupée.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Par ailleurs, selon l’édition de ce mardi de la chaîne Al-Manar, citant un rapport publié lundi soir 23 décembre par la chaîne israélienne Channel 13, un organisme de l’ONU en charge de la lutte contre le racisme a décidé d’examiner les plaintes des Palestiniens selon lesquelles, les politiques menées par Israël en Cisjordanie occupée sont une politique de discrimination dite « d’apartheid », menée autrefois en Afrique du Sud.

Selon des sources au sein du ministère des Affaires étrangères du régime israélien citées par Channel 13, Israël n’a pas encore décidé s’il allait envoyer un représentant à la convocation attendue pour une audience au Comité des Nations Unies pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD), à Genève, ou s’il comptait boycotter la procédure.

Le CERD a décidé la semaine dernière d’examiner les plaintes palestiniennes déposées l’année dernière.

La décision du CERD intervient après que la procureure de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda, eut annoncé, vendredi 20 décembre, qu’elle pourrait ouvrir une enquête sur les crimes de guerre israéliens contre les Palestiniens.

Elle s’était déclarée « convaincue qu’il existe une base raisonnable justifiant l’ouverture d’une enquête dans la situation en Palestine en application de l’article 53‑1 du Statut de Rome ».

Fatou Bensouda s’était dite convaincue que des crimes de guerre avaient été commis ou étaient en train de l’être en Cisjordanie, notamment à l’est de Qods, et dans la bande de Gaza. Elle a surtout évoqué la politique de colonisation israélienne, la guerre de 2014 contre Gaza et la réaction de l’armée israélienne aux marches pacifiques des Palestiniens dans la bande de Gaza.

En juillet 2018, le Parlement israélien avait adopté une loi sur l’État-nation, une loi qui ne reconnaît le droit à l’autodétermination qu’aux juifs. Depuis l’adoption de cette loi controversée, le régime israélien est dans le collimateur des critiques qui dénoncent un régime totalitaire exerçant un apartheid ethnique et religieux.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV