Lors de sa dernière sortie anti-Résistance, le Premier ministre sioniste a menacé de faire payer au Hezbollah et au Liban « un lourd prix » en cas de clash. Mais à quoi rime cette nouvelle menace ? Selon le journal Rai al-Youm, « les Israéliens craignent que le Hezbollah prenne l’initiative militaire en main pour attaquer massivement, dans une logique défensive, des cibles extrêmement sensibles dans la profondeur du territoire de la Palestine occupée ». Mais ce n'est pas tout. Le régime de Tel-Aviv a d'autres motifs pour avoir peur. Le journal écrit :
Le Premier ministre du régime israélien, Benyamin Netanyahu, a prétendu que le Hezbollah paiera un prix fort s’il attaque Israël, et ce prix le Liban le paiera aussi. Ce qui a poussé Netanyahu à brandir la menace contre le Hezbollah et à travers lui contre le Liban est lié en partie à la crise interne avec lequel le Likoud est aux prises et ce, depuis de longs mois. Un Likoud réellement en perte de vitesse même auprès des propres partisans et qui est à la traîne face au Parti Bleu Blanc de Benny Gantz.
A vrai dire et malgré tous ses efforts, sa campagne anti-iranienne, ses rencontres aux quatre coins du monde, Netanyahu est un homme politiquement fini :il n’a pas réussi à surmonter les obstacles qui l’empêchent d’obtenir la majorité au Parlement israélien et il a entraîné avec lui, Israël dans la crise. Or les obstacles dressés devant Netanyahu ne sont pas vraiment liés à la plateforme politique du Likoud, mais surtout à la personnalité de Netanyahu. Que ce soit le Likoud ou le Parti Bleu Blanc, leurs objectifs sont les mêmes : garantir l’expansionnisme israélienne, gagner de l’argent auprès de certains États arabes du sud du golfe Persique et gagner une base solide dans cette région, continuer à conspirer contre la Syrie et l’Irak et à menacer l’Iran sous tous les prétextes possibles. Le problème vient donc d'un homme ( Netanyahu) lâché de toute part et qui s'accroche maladivement au pouvoir. Un homme entouré de ministres qui ont fait de la rhétorique enflammé un dangereux moyen de gouvernance. Et le cas de Bennett est illustratif. Alors qu'il menace sans cesse d'expulser l'Iran de Syrie, il expose les colonies israéliennes. Au sein de l’armée israélienne, les généraux estiment de plus en plus que Netanyahu et cabinet ne sont pas capables de prendre des décisions politiques qui conviennent et que pour résoudre les grands problèmes par les moyens pacifiques, "sans faire la guerre", ils sont à court d'idée. D'où d'ailleurs le risque d’impliquer l’armée dans de nouvelles aventures à l’issue incertaine".
Et l'article d'ajouter: « les déclarations de Netanyahu à propos du Hezbollah laisseraient croire qu’il dispose d’informations sur un éventuel projet d'attaque du Hezbollah contre Israël. Il est possible toutefois de les interpréter de deux manières différentes: ou il ment et cherche un faux prétexte pour attaquer le Hezbollah, ce qui est fort possible, puisqu'il ne lui reste de faire une fuite en avant; ou alors, il tente de cacher une crainte. Certains experts optent pour cette seconde hypothèse. Selon eux, Israël sait ou sent que le Hezbollah possède de nouvelles armes qui mettraient sérieusement en danger de supposés capacités militaires supérieures d'Israël et que par conséquent, il craint que le Hezbollah ne s’en servira en cas d'une confrontation. Netanyahu est inquiet et ses propos sous-entendent que l’armée, déjà largement distante, n’est pas tout à fait prête à se battre contre le Hezbollah. Au train où vont les événements et les ingérences US/Israël au Liban, le Hezbollah pourrait prendre l’initiative militaire en main pour attaquer massivement, dans une logique défensive, des cibles extrêmement sensibles afin de paralyser la machine militaire d’Israël dans la profondeur du territoire de la Palestine occupée. »
Et l'article de conclure: des informations non confirmées et rapportées par le journal koweïtien Al-Jarida affirment la présence dans l'arsenal du Hezbollah du système de défense aérienne Bavar 373.
Le Hezbollah libanais aurait reçu des systèmes de défense aérienne ultramodernes de l’Iran, Bavar 373, sorte de mélange des S-300 et S-400, ce qui expliquerait les manœuvres de diversion américaine dans le ciel syrien et la crainte d’Israël de recourir aux avions F-15 en lieu et place des F-16 et des F-35.