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"Six offensives repoussées en une seule journée, des dizaines de soldats et mercenaires tués"

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Des combattants d'Ansarallah. ©Harbi Press/archives

L'Arabie saoudite bombarde-t-elle moins les civils yéménites? C'est ce que prétend l'ONU, mandatée par les Américains qui eux travaillent d'arrache-pied ces temps-ci pour éviter un remake de l'attaque du 14 septembre contre Aramco. Évidemment pas en faisant la paix des braves, mais en trichant. Dans le camp d'en face, on n'est pas dupe : Ansarallah a certes mis de l'eau dans son vin balistique puisque les pourparlers indirects avec Riyad se poursuivent, mais sur le champ de bataille, sa combativité est redoublée. Les sources font état d'une hécatombe dans les rangs de l'armée saoudienne et de ses mercenaires.

Le porte-parole des Forces armées yéménites, le général de brigade Yahya Saree, a annoncé, vendredi 22 novembre au soir, sur son compte Twitter, que les forces yéménites ont repoussé tour à tour six offensives des mercenaires à la solde de la coalition saoudienne à al-Jawf et Taëz entre autres, ajoutant que les forces yéménites avaient également refoulé une tentative d'infiltration dans la province de Hudaydah.

« L'armée saoudienne et ses mercenaires ont gravement saigné au cours de cette offensive », ajoute Yahya Saree qui souligne la défaite de six offensives des mercenaires pro-saoudiens, menées vendredi, bien que celles-ci se soient fait seconder par une "intense couverture aérienne" de la coalition d’agression. Il semblerait que les aviations de la coalition sont à court de moyens, Ansarallah ayant même réussi jeudi à intercepter un F-15 saoudien. 

Par crainte d'avoir à subir les missiles d'Ansarallah, la coalition a par ailleurs trouvé un autre moyen pour s'approcher de la côte ouest : l'infiltration terroriste. Il y a quelques jours, le succès d'Ansarallah à arraisonner trois navires "suspects" au large de Hudaydah a prouvé que les unités navales de la Résistance yéménite sont aussi performantes que leurs unités balistiques et de la DCA, trois navires suspects dont un, saoudien ayant été arraisonnés. Ce vendredi, un attentat terroriste, préparé par un groupe lié à al-Qaïda et alimenté par Riyad, a été déjoué par les forces de sécurité, selon le ministère de l’Intérieur d’Ansarallah.

« Les éléments de ce groupe terroriste se déplaçaient entre les provinces de Taëz et d’Ibb et préparaient un attentat contre les civils yéménites sur fond de la coalition saoudienne », a souligné le ministère de l’Intérieur dans un communiqué. Cette évolution en dit long sur l'état dans lequel se trouve la coalition pro-Riyad et ses protecteurs : elle refuse tout assaut contre Hudaydah par crainte d'avoir à faire face à la riposte de la Résistance yéménite. D'ailleurs une nouvelle mise en garde d'Ansarallah n'a pas tardé à venir. 

Concernant les récents commentaires de l’émissaire des Nations unies au Yémen, Martin Griffiths, à propos du nombre en baisse des raids aériens de la coalition saoudienne pendant les dernières heures, le général de brigade Yahya Saree a qualifié ces propos d’« incorrects » : « Les frappes aériennes contre le Yémen n’ont pas cessé durant les 48 dernières heures. Les agresseurs ont mené au moins 12 raids aériens pendant ce temps », a expliqué le porte-parole.

Lors d’une session du Conseil de sécurité, tenue le vendredi 22 novembre, Martin Griffiths a déclaré que « les frappes aériennes contre le Yémen ont réduit de 80% », ce qui n'est pas visible dans les faits. 

Un peu plus tard dans la journée, des avions de combat de la coalition d’agression saoudienne ont en effet bombardé plusieurs quartiers civils du district de Harad, dans la province de Hajjah où un grand nombre de Yéménites sont descendus dans la rue afin d’exprimer leur colère contre l’Arabie saoudite et ses offensives constantes visant les civils sans défense. Les protestataires ont également réclamé la levée immédiate du blocus du Yémen. Vendredi, un bilan particulièrement cynique a paru à Sanaa: le porte-parole du ministère yéménite de la Santé, Youssef al-Hadheri, a déclaré que le siège de l’aéroport de Sanaa, imposé par la coalition d’agression saoudienne, avait coûté la vie à plus de 43 000 malades yéménites depuis 2016.

« Les personnes qui sont décédées avaient un besoin urgent de quitter le pays pour recevoir des traitements médicaux, mais elles n’ont jamais réussi à le faire en raison du blocus de l’aéroport de Sanaa », ajoute Youssef al-Hadheri. Il a précisé que plus de 300 000 Yéménites avaient été jusqu’ici interdits de suivre leurs traitements médicaux à l’étranger en quittant le pays via l’aéroport de Sanaa.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV