Lors d’une interview accordée jeudi 4 juillet à la chaîne d’information qatarie Al-Jazeera, le conseiller pour la sécurité nationale irakienne, Falih al-Fayyadh, a souligné que la crise actuelle sévissant entre l'Iran et les États-Unis menaçait la paix et la stabilité aussi bien dans la région que sur l’échiquier international.
« Personne n’est à l'abri de la catastrophe qui sera le résultat d’un éventuel conflit militaire entre les deux parties, s’est-il alarmé. L'Irak a informé le gouvernement américain qu'une éventuelle action militaire dans la région du golfe Persique pourrait affaiblir la capacité de Bagdad à gérer la situation intérieure. »
Dans une autre partie de ses propos, il s’est exprimé en ces termes:
« Le gouvernement de Bagdad sera en mesure de protéger les forces étrangères déployées sur le territoire irakien, mais le déclenchement d’un éventuel conflit modifiera sa capacité à contrôler les choses à l'intérieur du pays. »
Ce responsable irakien a souligné que l’escalade de la tension entre l'Iran et les États-Unis menaçait la paix et la stabilité internationales et régionales.
« Si cette crise donne lieu à une action militaire, la région sera embrasée et personne n’en sera à l’abri », a-t-il averti.
Al-Fayyadh a déclaré que les pays arabes étaient de plus en plus convaincus que la crise entre l'Iran d'une part, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis d'autre part, devrait être résolue par le dialogue. Il a affirmé que le retour de l'Irak dans le giron du monde arabe ne se réaliserait pas avec le déclenchement d’une autre guerre dans la région.
« C’est exactement le point sur lequel j’ai insisté récemment lors du sommet extraordinaire de la Ligue arabe tenue à la Mecque », a-t-il rajouté.
Quant au blocus imposé par l’Arabie saoudite, les Émirats arabes uni, Bahreïn et l’Égypte au Qatar, le conseiller pour la sécurité nationale irakienne a souligné que Bagdad s’y était opposé dés le début.
L’Irak estime que le dialogue est le meilleur moyen censé résoudre les différends entre les pays arabes notamment dans la conjoncture où la crise a beaucoup plus affecté la stabilité de la région.