Les récentes cyberattaques américaines contre les systèmes de contrôle de missiles iraniens n’ont entraîné aucune perturbation.
Le ministre iranien de la Communication et des Technologies de l'information, Mohammad Javad Azari Jahromi a assuré ce lundi 24 juin qu'aucune cyberattaque présumée contre l'Iran n'a réussi.
Aux médias qui s'interrogent sur la véracité de présumées cyberattaques contre l'Iran, il faut dire qu'aucune attaque réussie n'a été menée, malgré leurs efforts, a écrit sur sa page Twitter le ministre iranien.
Jeudi, des agences américaines ont affirmé que les États-Unis avaient ciblé des systèmes informatiques contrôlant les lanceurs de roquettes et de missiles iraniens.
« Nous faisons face au cyber-terrorisme depuis longtemps... L'année dernière, nous avons neutralisé 33 millions d'attaques avec le pare-feu de fabrication locale », a fait savoir Jahromi.
Les États-Unis planifient des opérations clandestines contre l'Iran
Des sources américaines révèlent que des services de renseignement et des officiers américains travaillent sur des plans clandestins contre la République islamique.
Citant des actuels et anciens responsables gouvernementaux américains, ayant requis l’anonymat, le New York Times a déclaré dans un rapport publié dimanche que les projets de la Maison-Blanche étaient conçus pour développer de nouvelles options, y compris dans le cyberespace, pour contrer la République islamique sans pour autant monter les tensions dans une réelle guerre conventionnelle.
Selon les responsables, la Maison-Blanche a déclaré aux autorités militaires et aux services de renseignements qu’elle souhaitait également des options adaptées au type d’opérations menées par le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), notamment l’attaque qui a causé la destruction du drone-espion américain.
Cependant, le New York Times a indiqué que les opérations pourraient inclure un large éventail d'activités, telles que des cyberattaques supplémentaires, des opérations secrètes visant à désactiver les vedettes rapides utilisées par le CGRI et des opérations secrètes en Iran visant à fomenter plus d'agitation.
La marine du CGRI est bien connue pour ses vedettes rapides opérant dans le golfe Persique et utilisées pour contenir des navires et des porte-avions étrangers autour du stratégique détroit d’Hormuz.
Les responsables américains ont déclaré que Washington pourrait également chercher des moyens de diviser ou de miner l'efficacité des groupes alliés à l'Iran dans la région.
Faisant référence aux plans secrets de longue date de la CIA (agence centrale de renseignement US), les responsables américains ont discuté avec la Maison-Blanche des options envisageables pour élargir les opérations clandestines de l'agence d'espionnage, ainsi que des projets visant à intensifier les efforts existants contre Téhéran.
Un ancien officier américain a déclaré que le Pentagone et la CIA pouvaient envisager diverses options pour déstabiliser l’Iran, mais que cela n’apporterait aucun bénéfice aux États-Unis.
Menant une politique de “pression maximale”, les États-Unis ont renoncé à un accord nucléaire ratifié par les Nations unies entre l'Iran et les six puissances mondiales. Ils ont ensuite procédé à la restauration des sanctions levées dans le cadre de l’accord.
Washington a en outre envoyé un groupe de frappe de porte-avions, une force opérationnelle de bombardiers, un navire d'assaut amphibie et environ 1 500 forces supplémentaires au cours des dernières semaines dans la région.
Plus tôt cette semaine, le Pentagone a approuvé le déploiement de 1 000 renforts supplémentaires. Deux jours plus tard, le Pentagone a également annoncé l'envoi de davantage de systèmes de missiles sol-air Patriot, d’avions et de véhicules aériens sans pilote au Moyen-Orient.
Les États-Unis insistent sur ce qu'ils appellent une prétendue intention de l'Iran de cibler les intérêts américains dans la région pour engendrer une escalade alarmante. Tandis que Téhéran a rejeté toute attitude malveillante de ce type, avertissant que la région ne pourrait pas affronter un autre conflit en raison des mesures imprudentes prises par Washington.