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Bahreïn a fini par devenir le Quartier général des opérations US-Israël contre l'Iran?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
5ème flotte US à Bahreïn.(Archives)

Le prochain sommet réunissant à la fin du mois en cours, les dirigeants des États arabes du golfe Persique porte sur la question de ce qu’on appelle le terrorisme à l’Iranienne et Bahreïn a invité les États-Unis, Israël et les pays du golfe Persique à participer à un sommet au cours duquel les questions telles que la sécurité de l’investissement sur le sol palestinien et la paix pour la participation stratégique des États-Unis seront abordées, évoque le journal libanais Al-Bina dans un article signé Vafigh Ibrahim publié ce mardi 21 mai.

Les embargos militaires et économiques sans précédent contre l’Iran ne sont pas sans rapport avec les deux sommets dont l’un de tente de faire pression sur l’Iran et l’autre sur la Palestine et le monde musulman de façon plus large, estime Al-Bina.

Israël qui a beau ne pas être un régime arabe, son ministre des Finances, Moshe Kalhon est invité au sommet de Bahreïn, ajoute le journal.

Avec une superficie qui ne fait même pas les 5.000 km, Bahreïn abrite non seulement une base militaire du CGCP, mais aussi une collection de bases US, britanniques, françaises et saoudiennes.

Le pays a également autorisé la présence militaire d’Israël. Sans oublier la Jordanie qui y avait auparavant envoyé des troupes censées réprimer les contestations sociales.

Al-Bina tient à rappeler s’interroge ensuite s’il reste encore un peu de place pour loger les citoyens bahreïnis et si cette large participation militaire des étrangers qui semble faire du pays, un pays occupé n’aurait pas plutôt pour objectif de protéger la survie de la famille royale.

Al-Bina insiste en effet sur le fait que Bahreïn s’est transformé en une base militaire américaine pour protéger les familles royales du golfe Persique contre les dangers qui les menacent tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de chez elles. À vrai dire, Washington tente de conserver sa suprématie sur les actuels et futurs gazoducs et oléoducs et de poursuivre l’exportation de marchandises de fabrication occidentales allant d’une une simple épingle à nourrice jusqu’au missile en direction des États du golfe Persique qui sont eux-mêmes incapables de produire quoi que ce soit.

L’emplacement stratégique de Bahreïn assure la sécurité des régimes politiques des États du golfe Persique, mais face à qui ? Évidemment pas Israël ni la Russie qui est loin ou encore la Chine qui est même plus loin. Il va donc de soi que cette large présence militaire étrangère dans ce pays est en rapport avec l’Iran, grand opposant à la suprématie des États-Unis, qui a montré, pas seulement en théorie, mais aussi en pratique son soutien à la libération de la Palestine, du Liban et de la Syrie, estime le journal.

Pour Al-Bina, le sommet de Bahreïn envisage la réalisation de la deuxième étape du Deal du siècle ou plutôt la finalisation de la mise en œuvre de ce plan israélien. Il s’agirait alors de réunir un grand nombre d’autorités arabes pour trouver un moyen de fournir le budget nécessaire à la réalisation de certains projets sur le sol palestinien. Un accord pourrait ainsi obliger chacun des États du golfe Persique à apporter une contribution financière à la mise en œuvre des projets israélo-américains. Un axe arabo-israélien présidé par Washington et destiné à contrer par tout moyen l’Iran serait ainsi mis en place.

 

En substance, le but principal est de former une coalition arabo-israélienne fondée sur deux principes dont l'un consiste à mettre fin à la question de la Palestine et l’autre à élucubrer l’hostilité permanente envers l’Iran, résume Al-Bina.

Al-Bina demande si le sommet de Bahreïn finira par atteindre ses objectifs. Donald Trump a dit haut et fort qu’il ne cherchait pas la guerre avec l’Iran et qu’il privilégiait plutôt les pressions économiques. Ce qui a frustré des dirigeants du golfe Persique et les autorités israéliennes. Pour les charmer, Washington a promis - mais à leur détriment - de stationner des dizaines de milliers de militaires américains dans la région du golfe Persique.

Le journal libanais conclut en se demandant si l’Iran restera les bras croisés à attendre d’être battu? Selon le journal, la résistance à l’Iranienne est renforcée par les agissements de ses alliés convaincus que la destruction de l’Iran est la fin de tous les pouvoirs qui luttent contre la présence des États-Unis, des États du golfe Persique et d’Israël en Syrie, en Irak et au Yémen.

Défendre l’idée de vaincre l’Iran rime avec la préservation de l’hégémonie US et de sa malfaisance un  peu partout dans le monde.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV