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Les USA donnent leur feu vert à l’annexion de la Cisjordanie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Affrontements entre manifestants palestiniens et militaires israéliens en Cisjordanie. (Photo d’archives)

Steven A. Cook, chargé des études sur le Moyen-Orient et l’Afrique au Conseil des relations étrangères (CFR), a écrit qu’en raison des intérêts que partagent Israël et certains pays arabes, il est peu probable que la promesse de Benjamin Netanyahu d’annexer la Cisjordanie à Israël mette en danger les relations entre Tel-Aviv et les monarchies arabes.

L’analyste auprès du Conseil des relations étrangères US Steven Cook a souligné dans son article qu’après la courte victoire du parti Likoud présidé par Netanyahu, il cherche à renouveler sa coalition et à entamer son cinquième mandat. Samedi dernier, Netanyahu avait dit qu’en cas de victoire aux élections, il annexerait certaines colonies implantées en Cisjordanie aux territoires occupés par Israël.

Pour l’auteur de l’article, le nouvel ordre du jour du Premier ministre israélien visant à annexer la Cisjordanie ne pourrait pas mettre en péril les relations qu’entretient Tel-Aviv avec certains régimes arabes du golfe Persique, puisque leurs liens sont dus à des intérêts communs et à la volonté de contrer l’Iran.

La question palestinienne a tantôt perturbé leurs relations mais ne les a jamais suspendues.

Steven Cook affirme que les négociations au cours des prochaines semaines afin de parvenir à une coalition pour la formation du nouveau cabinet israélien ne pourront pas façonner les politiques du prochain gouvernement à l’égard de Gaza et de la Cisjordanie.

« Il y a peu de raisons de croire que les négociations de la coalition ou la forme actuelle du gouvernement modifieront le statu quo en Cisjordanie et dans la bande de Gaza », a-t-il ajouté.

En ce qui concerne la Cisjordanie, les gouvernements israéliens ont toujours cherché à rendre impossible la séparation de la Cisjordanie des territoires occupés d’Israël par le développement des infrastructures et l’expansion des colonies de peuplement. Il est vrai que les principaux partisans de l’annexion, tels que le ministre de l’Économie Naftali Bennett et le ministre de la Justice Ayelet Shaked, ne se sont pas rendus à la Knesset pour l’évoquer, mais le prochain gouvernement a tendance à poursuivre cette politique. En outre, les dirigeants des colons ont été en mesure de définir les termes du débat politique israélien pendant des décennies, ce qui rendrait tout changement difficile.

Le statu quo est l’annexion lente et silencieuse de la Cisjordanie, mais pas nécessairement des zones à forte population palestinienne. Que Netanyahu reste engagé ou pas envers sa promesse électorale sur l’annexion de la Cisjordanie, l’effet sera le même.

Un grand nombre d’Israéliens et de Palestiniens sont favorables à une solution à deux États. Cela dit, les dirigeants israéliens ne veulent pas assurer les conditions a minima des Palestiniens pour la paix, dont la désignation de la partie orientale de Qods comme la capitale de la Palestine et le droit au retour des réfugiés dans leur patrie. De même, le président de l’Autorité autonome palestinienne ne peut pas réaliser les exigences de Tel-Aviv sans satisfaire le Hamas.

La direction du Hamas estime que la négociation avec Israël est inutile et que la résistance est le seul moyen de faire respecter les droits des Palestiniens.

Cependant, Trump et ses conseillers sous-estiment peut-être la volonté des Palestiniens de résister aux projets de Donald Trump pour un soi-disant plan de paix. La fermeté face à l’injustice est une partie importante de l’identité palestinienne. Le prochain gouvernement israélien n’aura donc pas tendance à changer de position envers les Palestiniens qui, à leur tour, n’auront pas de place dans des négociations qui nuisent gravement à leur société et à leurs aspirations nationales, conclut l’analyste américain Steven Cook. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV