Le mouvement de résistance palestinien Hamas est prêt à libérer tous les captifs israéliens restant sous réserve de la conclusion d’un accord d’échange et de garanties suffisantes assurant qu’Israël mettra fin à sa guerre génocidaire dans la bande de Gaza, a affirmé ce lundi 14 avril, Taher al-Nounou, un haut responsable du Hamas.
« Nous sommes prêts à libérer tous les captifs israéliens dans le cadre d’un véritable accord d’échange de prisonniers, et en échange de la fin de la guerre, du retrait des forces israéliennes de la bande de Gaza et de l’entrée d’aide humanitaire », a déclaré Taher al-Nounou à l’AFP.
Il a toutefois fustigé Israël pour avoir entravé les progrès vers un cessez-le-feu.
« Le problème ne réside pas dans le nombre de captifs [à libérer], mais plutôt dans le fait que le régime d’occupation [d’Israël] ne respecte pas ses engagements, bloque la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu et poursuit la guerre », a indiqué le haut responsable de la Résistance palestinienne.
« C’est pourquoi le Hamas a insisté sur la nécessité de garanties afin de contraindre le régime d’occupation à respecter l’accord », a-t-il ajouté.
Le Hamas est actuellement engagé dans des négociations au Caire avec des médiateurs égyptiens et qataris, et il semble qu’il aborde les discussions de manière « positive et responsable ».
Selon certaines informations, Washington exercerait des pressions sur le régime de Tel-Aviv pour qu’il accepte une nouvelle proposition de trêve à Gaza.
En vertu de cette nouvelle proposition, le Hamas libérerait dix captifs vivants, en échange de garanties américaines selon lesquelles Israël entamera des négociations sur une deuxième phase du cessez-le-feu.
À noter que l’accord de cessez-le-feu à Gaza est entré en vigueur le 19 janvier 2025, dont la première phase a permis le retour de plus de 2 000 prisonniers palestiniens, en échange de la libération de 33 captifs du régime, incluant huit morts.
Par ailleurs, un autre dirigeant du Hamas a mis en exergue les points essentiels de cette proposition laquelle inclut « le redéploiement des forces israéliennes sur les positions occupées avant le 2 mars, une trêve de 45 jours, la réouverture des points de passage frontaliers et l’entrée d’aide humanitaire - mais tout cela sous les conditions imposées par Israël.»
Il a souligné que cette proposition ne répondait toutefois pas aux demandes pressantes du Hamas, à savoir un cessez-le-feu permanent et un retrait complet d’Israël de la bande de Gaza.
Eu outre, il a averti que le plan semble conçu pour priver progressivement le Hamas de son influence en rapatriant les captifs sans obtenir de concessions significatives.
Le dirigeant de la Résistance palestinienne a déclaré que cette proposition visait à désarmer le Hamas et à garantir que ce dernier ne revienne pas au pouvoir à Gaza.
Le Hamas a souligné qu’il « aborde positivement toutes les propositions qui garantissent un cessez-le-feu permanent, le retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, la fin des souffrances du peuple palestinien et un véritable accord d’échange de prisonniers ».
À noter que l’armée israélienne a repris, le 18 mars, ses frappes aériennes sur la bande de Gaza, en brisant l’accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers, avec le Hamas.
Conformément aux dernières données du ministère de la Santé de Gaza, depuis le 7 octobre 2023, date à laquelle le régime sioniste a déclenché sa guerre génocidaire contre l’enclave palestinienne, au moins 50 983 personnes, principalement des femmes et des enfants, sont tombées en martyr et plus de 116 274 autres ont été blessées.