La conseillère politique et médiatique du président syrien a déclaré ce jeudi que la libération d’Idlib du terrorisme était inévitable pour les dirigeants du pays.
Dans une interview accordée à la chaîne de télévision al-Mayadeen, Bouthaina Shaaban a déclaré que les citoyens syriens, après avoir fait tant de sacrifices, ne permettront à personne d’interférer dans leurs affaires intérieures ou de changer leur identité nationale, ajoutant que chaque pouce du territoire syrien serait ramené dans le giron de l’État.
Commentant la situation à Idlib, Shaaban a déclaré que le terrorisme ne pouvait pas être toléré dans la province et a souligné que la libération d’Idlib du joug des terroristes, en coordination avec les alliés de Damas, était inévitable pour les dirigeants syriens.
Shaaban a souligné que le régime turc ne s’était pas engagé sur l’accord d’Idlib conclu le 17 septembre dernier à Sotchi, ajoutant que Recep Tayyip Erdogan essayait d’utiliser d’autres cartes parce qu’il n’a pas réussi à établir la soi-disant « zone tampon » dont il avait parlé.
Évoquant les récentes propositions de la part de Moscou sur le rétablissement de l’accord d’Adana entre la Syrie et la Turquie, la conseillère du président syrien a déclaré que c’était une initiative russe pour neutraliser les plans turcs de création « d’une zone tampon ». Elle a ajouté qu’Erdogan tentait de faire entrer les Frères musulmans en Syrie, ce à quoi Damas s’oppose.
Dans une autre partie de ses propos, Shaaban a indiqué que les Européens s’opposaient actuellement au retour des takfiristes dans leurs pays, car ils s’étaient rendu compte de la vraie nature de ces terroristes.
S’agissant du dialogue avec les Kurdes syriens, Shaaban a affirmé que les portes du dialogue étaient ouvertes et que les Kurdes constituaient un élément essentiel du tissu démographique syrien, soulignant que la majorité des Kurdes souhaitent que l’unité et la souveraineté nationale du pays soient préservées.
Aux termes d’un accord conclu à la suite d’une réunion entre le président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue russe Vladimir Poutine en septembre, tous les terroristes auraient dû se retirer de la zone démilitarisée avant le 15 octobre.
Cependant, les terroristes d’un groupe takfiriste lié à al-Qaïda ont déclaré qu’ils refusaient de quitter la zone tampon ou de remettre leurs armes.
Moscou croyait qu’une zone tampon de 15 à 20 kilomètres à Idlib aiderait à éviter les attaques des terroristes basés à Idlib contre les positions de l’armée syrienne et les bases militaires russes situées dans les provinces voisines.
En ce qui concerne le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe, Bouthaina Shaaban a précisé que le président du Parlement syrien avait été invité à participer aux réunions du Parlement arabe, ajoutant que sans la Syrie la Ligue arabe n’avait aucune valeur.