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Washington exige la création d’une zone de sécurité dans le nord de la Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Soldat français en Syrie. ©RFI

Les États-Unis exigent que l’Australie, le Royaume-Uni et la France installent une zone de sécurité dans le nord de la Syrie. 

Les États-Unis mènent actuellement des négociations avec leurs alliés, à savoir le Royaume-Uni, la France et l’Australie, afin de contribuer à la création d’une zone tampon de 32 km de large entre les forces turques et kurdes en Syrie, et ce, alors que Washington envisage de se retirer du pays, a rapporté le Wall Street Journal (WSJ), citant une source anonyme à la Maison-Blanche.  

Selon une autre source, un diplomate européen non identifié, les États-Unis mènent des pourparlers à ce sujet, soulignant pourtant qu’aucun des États alliés n’avait jusqu’à présent accepté d’assumer un tel rôle.

Le Wall Street Journal a indiqué que Washington souhaitait minimiser les inconvénients éventuels de son retrait de Syrie tout en se conformant à l’ordre du président américain Donald Trump. La mesure devrait également empêcher une éventuelle résurgence de Daech à la suite du retrait des États-Unis.

Après une conversation téléphonique avec Donald Trump, le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé qu’Ankara créerait dans le nord de la Syrie une zone de sécurité de 32 kilomètres, séparant les forces turques des Kurdes. Le porte-parole d’Erdogan a plus tard précisé que la zone de sécurité serait contrôlée par Ankara.

L’idée avait été initialement proposée par Trump, qui avait menacé sur Twitter de « dévaster » l’économie turque si Ankara attaquait les forces kurdes alliées aux États-Unis en Syrie. En réponse, la Turquie a déclaré qu’elle pourrait « rester affamée, sans nourriture ni eau », mais qu’elle continuerait à lutter contre les terroristes.

En décembre 2018, Donald Trump a proclamé la victoire sur Daech en Syrie et annoncé le retrait des troupes américaines actuellement déployées en Syrie. Cependant, Trump a souligné qu’il souhaitait protéger les alliés kurdes des USA, tout en retirant progressivement les troupes du pays. Ses déclarations ont eu lieu à la suite de l’annonce par Erdogan d’une nouvelle opération militaire à l’est de l’Euphrate, mettant peut-être en danger les Kurdes de Syrie.

Le porte-parole d’Erdogan a déclaré que c’était une « erreur fatale » d’assimiler les Kurdes syriens au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré par Ankara comme une organisation terroriste, et au PYD (Parti de l’Union démocratique kurde) et aux YPG (Unités de protection du peuple), que la Turquie considère comme faisant partie du PKK.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV