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Quatre ans du règne du roi Salmane: le passage du clanisme à l'oligarchie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le roi Salmane d’Arabie saoudite. ©Reuters

Le journal libanais Al-Akhbar vient de brosser le tableau des événements qui ont secoué le royaume saoudien depuis que le roi Salmane a accédé au trône, il y a quatre ans.

Après la mort de son demi-frère, le roi Salmane est devenu le monarque d’Arabie saoudite, le 23 janvier 2015.

Al-Akhbar écrit : « Au niveau de la structure même du gouvernement, Salmane a remanié dix fois le Conseil des ministres au cours des quatre dernières années. »

« Ces changements marquent une volonté de s’émanciper du cadre bureaucratique et l’entrée dans une ère de réformes des rapports de force existants, en les redéfinissant d’une telle manière que le principe de l’alliance familiale soit complètement mis de coté au profit du règne d’un groupe restreint et corrompu sur toute une population », ajoute le média libanais, qui ajoute :

« D’une manière générale, Salmane poursuit un objectif majeur : la concentration du pouvoir, la remise en cause de l’ordre des héritiers et l’élimination des princes des factions rivales (Abdullah, Nayef, Fahd, Sultan). »

À la suite des avertissements du FMI en octobre 2015, selon lesquels l’Arabie courait à la faillite d’ici 2020, Riyad a dévoilé au mois d’avril 2016 un plan intitulé « Horizon 2030 ». Celui-ci constituait une tentative de réduire la dépendance pétrolière du pays et de diversifier son économie.

« Mais le bilan économique de l’Arabie saoudite au cours des trois dernières années montre que cette perspective était davantage une illusion qu’un plan réaliste. En ce qui concerne les indicateurs de performance, l’économie saoudienne n’a pas connu de croissance réelle et ce que l’on dit de la pluralité des sources de revenus ne concerne pas en réalité plus de deux d’entre elles : le pétrole et la hausse des taxes et impôts, qui représentent un cinquième des finances publiques », ajoute Al-Akhbar.

En matière des droits et des libertés, le régime de Salmane s’est montré encore plus répressif que celui des anciens rois.

Entre 2015 et 2018, près de 50 000 jeunes gens ont été tués par les forces de sécurité saoudiennes dans la province de Qatif.

« Les assassinats politiques de l’ère Salmane ont également établi des statistiques records dans l’histoire du royaume. Certains ont même concerné toute une assemblée de personnes à l’instar de celui du cheikh Nimr al-Nimr survenu le 2 janvier 2016. En effet, ce dernier a été tué en compagnie d’un certain nombre de militants pacifiques », affirme le journal libanais.

D’un autre côté, les cas d’assassinats sous la torture dans les prisons saoudiennes ont augmenté et près de dix Saoudiens ont perdu la vie de cette manière.

Quant à la situation des femmes, plus de 50 activistes sont en prison et les médias et les organisations internationales de défense des droits de l’homme ont à maintes reprises tiré la sonnette d’alarme concernant leur triste sort.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV