TV

En quoi al-Tanf est-elle importante pour les USA ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La base américaine d'al-Tanf en Syrie. ©Sputnik

La libération de la localité d’al-Tanf, située dans le triangle frontalier syro-irako-jordanien du joug US ouvrira grand la voie à l’Irak et partant à l'Iran pour développer encore plus leurs coopérations avec Damas. D’où la crainte des Américains de s'en retirer. Le conseiller pour la sécurité nationale US, John Bolton vient de le confirmer : les États-Unis y resteront. Mais les Américains sont-ils à même d'y rester définitivement?  

Situé dans le triangle frontalier entre l’Irak, la Syrie et la Jordanie, la localité d'al-Tanf est le premier et de loin le plus important passage frontalier entre la Syrie et l’Irak.

John Bolton, conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche a récemment déclaré que pour l’instant les troupes américaines ne se retiraient pas d’al-Tanf. Al-Tanf est donc différemment traité par les Américains au regard de son importance géostratégique dans l’est de l’Euphrate. 

En effet, le passage d’al-Tanf relie la capitale irakienne Bagdad à Damas via des localités comme al-Saba Bira en Syrie et al-Ratba dans l’ouest de la province irakienne d’al-Anbar. Ce serait un plus pour l'axe de la Résistance dont l'Iran qui en ces temps de reconstruction en Syrie cherche une voie d'accès terrestre "sûre" et "peu coûteuse" au sol syrien. 

Lire aussi : Les Américains renonceront-ils à al-Tanf ?

L’accès terrestre de l’Iran à Damas, pourrait par ailleurs élargir la marge de manœuvre de Damas et de ses alliés de la Résistance sur le terrain des combats et leur offrir des atouts supplémentaires dans toute négociation politique à venir. 

De plus, le retrait des États-Unis d’al-Tanf et son retour dans le giron de l'État syrien conduira à une plus grande synergie "sécuritaire" entre l’Irak et la Syrie, ce que les USA ne veulent pas alors même qu'ils travaillent intensément à une résurgence de Daech en Irak. En effet la solidité des relations entre les deux pays axées sur la lutte contre le terrorisme fait peur à Washington qui détient des milliers de soldats sur le territoire irakien. Mais les USA peuvent-ils tenir longtemps? Rien n'est moins sûr : à al-Tanf, les Américains sont pris entre deux feux. Outre l'armée syrienne et les combattants de la Résistance, il y a aussi la Russie qui ne voit pas d'un bon œil les USA continuer à entraîner les terroristes Daech à Al-Tanf et à soutenir les activités d'espionnage anti-S-300 d'Israël depuis cette base.  

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV