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Washington et Pyongyang annulent les pourparlers

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président américain, Donald Trump et le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un. ©Getty Images

Les annulations consécutives des pourparlers entre les autorités américaines et nord-coréennes témoignent de la méfiance dont fait preuve Pyongyang dans les négociations entreprises avec Washington qui semblent loin d’aboutir à une amélioration des relations entre les deux pays. Signe de la panique qui s'est emparée du camp américain, les États-Unis viennent de décider d'annuler les vols de leur flotte aérienne au-dessus de la péninsule coréenne. Les officiels US affirment avoir pris cette décision pour répondre à une demande sud-coréenne, les analystes, eux, y voient surtout une marche arrière US. 

Les pourparlers prévus avant fin novembre entre les hauts responsables nord-coréens et américains ont encore une fois été reportés, a informé une source diplomatique en Corée du Sud.

La nouvelle intervient une vingtaine de jours après que le président du Conseil des relations étrangères des États-Unis, Richard Haas, a mis en garde contre l’escalade de tensions entre son pays et la Corée du Nord.

Prétendant que les pourparlers n’ont pas été annulés, mais seulement reportés à cause d’un encombrement dans le calendrier, la source précise que Washington a laissé sans réponse la demande des autorités de Pyongyang pour la tenue des négociations durant la semaine.

La Corée du Nord avait auparavant annulé les pourparlers bilatéraux prévus pour le 7 novembre à New York, sans pour autant en évoquer la raison.

Suite à la tenue des manœuvres conjointes Séoul-Washington qui faisait partie d’une « sélection » de manœuvres reportées en juin lors du sommet de Singapour, le journal nord-coréen Rodong Sinmun avait écrit dans son édition du lundi 12 novembre que les manœuvres avaient violé l’accord de cessation de toutes les mesures hostiles signé le 19 septembre entre les dirigeants des deux Corées.

Pour la première fois depuis le sommet entre les dirigeants américain et nord-coréen, Pyongyang a annoncé, en début novembre, la reprise probable de ses activités nucléaires.

Contrairement à ce qu’ils avaient laissé croire lors du sommet tenu entre le président américain et le dirigeant nord-coréen en juin dernier à Singapour, le climat de détente entre les deux parties semble maintenant se dissiper de plus en plus.

Les Américains espéraient accélérer le rythme vers une dénucléarisation de la péninsule coréenne. Mais la méfiance de Pyongyang vis-à-vis des États-Unis et son refus face à la demande de Washington de faire avancer les négociations, étape par étape, ont mis fin à l’espoir d’une amélioration des relations entre la Corée du Nord et les États-Unis.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV