Le président turc Recep Tayyip Erdogan affirme que le meurtre du journal saoudien Jamal Khashoggi a eu lieu à Istanbul et que si l’Arabie saoudite ne complétait pas la procédure judiciaire dans cette affaire, la justice turque s’en chargerait, a rapporté Reuters.
Les menaces du président Erdogan interviennent alors que Riyad a rejeté la demande d’il y a quelques jours du président turc qui avait exigeait l’extradition des suspects saoudiens en annonçant que ces derniers seraient jugés en Arabie saoudite.
Le procureur général saoudien s’est rendu dimanche en Turquie pour s’entretenir de cette affaire avec les autorités judiciaires turques.
Par ailleurs, Ben Rhodes, conseiller principal de l’ex-président des États-Unis Barack Obama, a parlé de la responsabilité du président Donald Trump dans l’assassinat de Jamal Khashoggi, dans une interview accordée au journal suisse Tages Anzeiger.
Interrogé par le journaliste suisse s’il a été surpris de l’assassinat du journaliste saoudien, Ben Rhodes a répondu : « Non. Le prince saoudien Mohammed ben Salmane m’a toujours inquiété. Il n’a qu’un seul principe : saisir et conserver le pouvoir. »
Selon Rhodes, le président Donald Trump aurait sa part de responsabilité dans l’affaire Khashoggi :
« Ce qui est fou, c’est que Mohammed ben Salmane pense pouvoir tout se permettre lorsqu’il traite avec les États-Unis. Le président américain Donald Trump a fait de lui un instrument incontournable de sa politique au Moyen-Orient. Ainsi, ben Salmane pouvait se permettre d’entrer en guerre au Yémen, d’imposer un blocus au Qatar et de s’immiscer dans la politique libanaise. »