Des sources d’information citées par Al-Masdar News ont rapporté ce mercredi 17 octobre qu'un avion d’espionnage américain aurait survolé des centaines de kilomètres des eaux internationales en mer Méditerranée, le long des côtes syriennes. Sa mission: identifier le lieu d'installation des batteries de missiles russes S-300.
L’avion d’espionnage américain RC-135V a décollé d'une base dans la baie de Souda sur l'île grecque de Crète et effectué une mission de reconnaissance près du site où sont déployés les S-300 syriens. Il surveille également les activités de la Russie en Méditerranée, au large des côtes de la Syrie.
Auparavant, la Royal British Air Force avait envoyé un avion de reconnaissance près du territoire syrien, à la frontière jordanienne et les territoires occupés de la Palestine.
Lundi 17 septembre, un Iliouchine Il-20 a été accidentellement abattu au-dessus de la Méditerranée par la DCA syrienne à Lattaquié tandis que l’aviation israélienne effectuait une mission dans la même région. L’avion de reconnaissance de l’armée russe collectait des informations sur les drones pilotés par des terroristes opérant dans la zone de désescalade d’Idlib.
L’incident de Lattaquié a donc persuadé le président russe de l’urgence de fournir à la Syrie des S-300 pour renforcer les moyens de défense de l’armée syrienne. Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a assuré que la Russie en avait parachevé la livraison, le mardi 2 octobre.
Israël a déclaré qu’il utiliserait des avions de combat F-35 pour attaquer des cibles en Syrie après la livraison des S-300 russes à l’armée syrienne.
Pourtant, le Pentagone n’est pas encore sûr que les F-35 de nouvelle génération de la catégorie Lightning II puissent réellement échapper au système de missiles S-300.
Le département d’État américain s’est dit profondément inquiet de l’octroi de S-300 à la Syrie. Certains analystes estiment que ce système de défense a toutes les chances de briser le mythe de la suprématie militaire des États-Unis et d'Israël.