Plusieurs pays, dont la Russie, soupçonnent qu’un laboratoire situé dans la capitale géorgienne, connu sous le nom de Centre de recherche sur la santé publique Richard Lugar, pourrait contenir un programme secret d’armes biologiques militaires dirigé par des sous-traitants militaires et privés américains.
L’ancien ministre géorgien de la Sécurité, Igor Giorgadze, a demandé au président américain Donald Trump d’enquêter sur les informations selon lesquelles des membres du personnel du Centre de recherche sur la santé publique Richard Lugar, près de la capitale géorgienne Tbilissi, auraient procédé à des expérimentations sur des sujets humains, dont certaines se sont avérées létales.
S’exprimant lors d’une conférence de presse à Moscou mardi, Giorgadze a déclaré qu’il avait reçu « des centaines de milliers de pages de documents de la part d’amis en Géorgie montrant ce qui semble être des expériences contre des sujets humains au laboratoire du Centre de recherche sur la santé publique Richard Lugar ».
L’ancien ministre, un opposant de longue date à l’ancien président Mikheil Saakashvili, a cité des chiffres du laboratoire concernant la mort de 24 personnes souffrant d’hépatite C décédées en décembre 2015 alors qu’elles y suivaient un traitement. Giorgadze a affirmé qu’en avril et août 2016, deux autres groupes, respectivement de 30 et 13 personnes, étaient décédées de causes « inconnues » sans qu’aucune enquête officielle ait été effectuée.
Ouvert en 2011 lors du mandat de l’ex-président américain, le centre a dès le début attiré l’attention des journalistes et des agences de renseignement, notamment du FSB russe qui soupçonne que le laboratoire a été impliqué dans la recherche sur les armes biologiques.