Des sociétés de sécurité émiraties ont signé des contrats avec de jeunes civils de tribus arabes, originaires des zones frontalières entre le Tchad, le Niger et la Libye et les ont envoyés à la guerre au Yémen, sans qu’ils le sachent.
Selon RFI, les recruteurs des sociétés de sécurité émiraties ont promis de verser des salaires qui varient entre 900 et 3000 dollars aux jeunes tchadiens, nigérians et libyens qui vont combattre au Yémen.
En effet, la coalition saoudienne qui a lancé une guerre d’envergure contre le Yémen depuis mars 2015 a du mal à trouver des mercenaires à sa solde pour les combats terrestres contre les combattants vaillants de l’armée yéménite et du mouvement populaire Ansarallah. Le Soudan qui constitue le seul pays à avoir accepté d’envoyer des militaires pour des combats terrestres au Yémen, refuse maintenant d’en envoyer davantage.
Les recruteurs des sociétés de sécurité émiraties parcourent certains endroits en Afrique; dont le Tchad, le Niger et le sud de la Libye pour enrôler de jeunes gens qui n’ont pas d’emploi, en leur donnant de fausses promesses selon lesquelles ils seront chargés de sécuriser La Mecque, des champs pétroliers ou encore des palais présidentiels.
« Ils sont allés chercher des jeunes partout pour aller aux Émirats arabes unis pour travailler comme membres de la sécurité civile, mais dès qu'ils sont arrivés aux Émirats, ils ont immédiatement été envoyés comme mercenaires pour faire la guerre contre les Yéménites », a raconté un activiste tchadien à Paris.
Une fois sur place, ils sont habillés en treillis émiratis et présentés au Yémen comme membres de cette armée après de courtes périodes d’entraînement.
En effet, ce que fait Abu Dhabi en Afrique peut être interprété comme « l'esclavagisme et le commerce de l’homme ».