« Cette nuit, une fausse alerte se serait produite sur la base militaire de Shayrat, dans la province de Homs. Il n’y aurait eu aucune attaque », relate l’agence de presse syrienne officielle SANA, se référant à une source militaire proche du dossier.
À en croire l’agence de presse russe Sputnik qui rapporte la nouvelle, alors que certains médias avaient évoqué le fait que la défense antiaérienne syrienne aurait intercepté lundi soir une dizaine de missiles visant l’aéroport militaire de Shayrat, dans la province de Homs, l’agence de presse SANA a démenti cette information.
Se référant à une source au sein du ministère syrien de la Défense, l’agence SANA précise qu’il s’agit d’une fausse alerte de violation de l’espace aérien syrien qui se serait produite dans la nuit du lundi 16 au mardi 17 avril et qui aurait provoqué le déclenchement du système de défense antiaérienne et le lancement de plusieurs missiles.
En tout cas, le journal israélien Yediot Aharonot avait écrit ce mardi que l’armée israélienne avait placé ses militaires en état d’alerte dans le Golan occupé, après « le tir de missiles contre la base aérienne de Shayrat dans la province syrienne de Homs et l’aérodrome d’al-Dumeir près de Damas ».
Le 9 avril dernier, Damas a accusé Tel-Aviv d’une attaque contre la base T4 dans la même province.
En 2017, les États-Unis ont tiré 59 missiles en direction de la base de Shayrat sous le prétexte que l’armée syrienne avait eu recours à des armes chimiques à Khan Cheikhoun.
De même, les États-Unis, en coordination avec le Royaume-Uni et la France, ont visé dans la nuit du 13 au 14 avril, des cibles en Syrie. La coalition menée par Washington a tiré 103 missiles, dont 71 ont été interceptés par la DCA syrienne.
Ces frappes ont eu lieu sous prétexte que le gouvernement syrien avait utilisé des armes chimiques à Douma. Les frappes sont intervenues sans l’autorisation des Nations unies, sans aucune preuve et alors que les enquêteurs de l’OIAC (Organisation pour l’interdiction des armes chimiques) n’avaient pas encore commencé leurs travaux à Douma. Et il n’est pas inutile de rappeler que l’OIAC avait confirmé en 2013 le démantèlement de l’arsenal chimique syrien.
La Syrie a elle-même appelé l’OIAC à envoyer une équipe à Douma, quoique les frappes aux missiles du trio occidental a rendu impossible l’entrée des enquêteurs dans cette ville, ce qui a permis à Londres d’accuser Damas d’absence de coopération.
Maintenant, alors que les alliés occidentaux d’Israël ont remis en marche leur machine à accusations contre la Syrie, Israël, à son tour, semble se remettre en ordre de bataille contre la Syrie, quitte à provoquer les parties et à déclencher une guerre généralisée. Mais ces agissements semblent ne pas être pris trop au sérieux ni par les Russes ni par les Américains.