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La prochaine guerre entre Israël et le Hezbollah sera maritime (Rai al-Youm)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Plateforme pétrolière en Méditerranée. (Illustration)

Israël prétend avoir attaqué plus de 100 fois le territoire syrien en l’espace de cinq ans, et ce alors que ces raids aériens n’ont pas pu empêcher 150 000 missiles de parvenir au Hezbollah ni le développement des missiles qui ont pu abattre le F-16 israélien, le 10 février dernier.

Dans son dernier article intitulé « La prochaine confrontation avec Israël sera plutôt maritime que terrestre », le rédacteur en chef du journal Rai al-Youm, Abdel Bari Atwan, évoque les pressions internes et externes sur Netanyahu pour qu’il trouve une solution en vue d’éviter un conflit avec le Liban.

Le gouvernement de Benyamin Netanyahu subit des pressions internes et externes croissantes pour alléger l’escalade verbale et les menaces contre le Hezbollah et faire de sérieux efforts pour régler le différend maritime sur les puits de pétrole et de gaz avec le Liban et éviter une guerre potentiellement dévastatrice.

Le rédacteur en chef du journal Rai al-Youm Abdel Bari Atwan. (Archives)

Ces pressions interviennent après la célébration de l’accord gazier de 15 milliards de dollars avec l’Égypte et les menaces proférées par le secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah, dans son dernier discours sur sa volonté de frapper les plateformes gazières israéliennes en Méditerranée si le Haut Conseil libanais de la défense lui donnait le feu vert.

Le secrétaire général du Hezbollah libanais Seyyed Hassan Nasrallah. ©Al-Alam

Le secrétaire général du Hezbollah libanais a clairement annoncé dans son discours que le but principal dans la prochaine confrontation serait de viser les frontières maritimes, disant ainsi que l’avenir économique du Liban, qui pourrait être la solution finale à la plupart de ses crises financières, dépendait de ses réserves en gaz et qu’il s’agissait d’une question de vie et de mort pour les Libanais.

Les Israéliens sont dans un état d’anxiété sans précédent en raison de la possibilité d’une guerre différente de celles du passé en termes de destruction et de pertes humaines et matérielles, notamment au Liban, sans oublier le conflit sur les réserves de gaz dans « le bloc 9 ».

Si le régime israélien prétend que « le bloc 9 » se situe en partie à l’intérieur de ses frontières, cette revendication ne repose sur aucune base juridique : la frontière maritime entre le Liban et la Palestine occupée n’a jamais été démarquée par aucune organisation spécialisée indépendante, et ni les Nations unies ni aucune autre instance internationale ne l’a ratifiée.

Le rédacteur en chef de Rai al-Youm affirme ensuite : « Même la frontière terrestre, c’est-à-dire la Ligne bleue établie par les Nations unies en 2000 après le retrait de l’armée israélienne du sud du Liban, n’a pas été officiellement acceptée par les autorités libanaises et ne peut donc pas être utilisée pour démarquer la frontière libanaise. Le Hezbollah, qui possède des roquettes et qui a la volonté de les utiliser, insiste sur ce point important. »

Le ministre israélien de l’Éducation, Naftali Bennett, a déclaré que « toute nouvelle guerre causerait des dégâts à un niveau que nous n’avions pas prévu ». « Israël n’a plus l’initiative depuis 1967 », a-t-il ajouté, soulignant que l’ère de la guerre contre les pays arabes sans aucune agression dans la profondeur du territoire de la Palestine occupée est bel et bien révolue.

Avigdor Lieberman, le ministre israélien des Affaires militaires, a dit la même chose il y a quelques jours. Il reconnaissait qu’Israël n’avait gagné aucune guerre depuis la guerre de Six Jours et que « sa stratégie actuelle était défensive ».

Ce qui inquiète le plus les dirigeants israéliens, c’est l’influence iranienne dans la région et son bras militaire, en particulier le Hezbollah, et cela a été clairement exprimé par Netanyahu lui-même, lors de la conférence de Munich dimanche dernier. R. McMaster, le conseiller américain à la sécurité nationale, a insisté sur ce point dans son discours lors de la conférence.

L’ancien commandant de l’armée de l’air israélienne a prétendu que les avions de combat du régime sioniste avaient mené plus de 100 raids sur le territoire syrien au cours de ces cinq dernières années, sans toutefois dire que ces attaques n’ont pas pu empêcher l’arrivée de 150 000 missiles au Hezbollah dans le sud du Liban et le développement des missiles SAM 5, missiles qui ont réussi à abattre le F-16 israélien pour la première fois depuis que l’armée israélienne a fait l’acquisition de tels appareils en 2000.

Netanyahu continue à célébrer l’accord lui permettant d’exporter du gaz vers l’Égypte, accord qui crée un énorme problème pour Le Caire, qui ne sait comment le vendre sur le marché mondial, mais cela pourrait n’être que temporaire si la guerre éclate et que le Hezbollah tire des missiles sur les plateformes gazières d’Israël.

Seyyed Hassan Nasrallah est prêt et attend ce moment historique. Si l’homme profère des menaces, il tiendra sa promesse et s’il dit qu’il fera quelque chose, il l’accomplira.

Le gaz de l’est de la Méditerranée appartient au Liban, à la Palestine, à la Syrie, à l’Égypte et aux pays arabes et nous n’avons aucune objection à dire qu’il appartient au monde musulman : une grande partie des pays arabes n’ont plus peur des chasseurs israélo-américains, puisque les règles du jeu ont changé.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV