Le Soudan entend prendre des mesures rigoureuses vis-à-vis de l’Égypte.
L’ambassadeur du Soudan au Caire, qui vient de quitter l’Égypte, a déclaré, ce dimanche 14 janvier, devant des journalistes à Khartoum, que son retour du Caire n’était « qu’une seule mesure » et que les prochaines mesures pourraient être « plus rigoureuses ».
Selon le quotidien panarabe Asharq al-Awsat, Abdul Mahmoud Abdel Halim a déclaré que son pays comptait replacer ses relations avec l’Égypte dans un cadre convenable pour que les problèmes divisant les deux pays soient réglés.
L’ambassadeur soudanais a cependant souhaité que son retour du Caire soit le dernier pas vers une révision des relations Khartoum-Le Caire.
Le jeudi 11 janvier, Khartoum a rappelé son ambassadeur d’Égypte, sur fond de tension entre les deux pays.
Le triangle de Halayeb, le barrage de la Renaissance en Éthiopie et la colère du Soudan contre le soutien prétendu de l’Égypte aux rebelles du Darfour constituent les différends entre les deux pays.
Le triangle de Halayeb, encerclé par le Soudan, l’Égypte et la mer Rouge, est disputé par les deux pays et le problème persiste depuis 1954.
En 1958, le gouvernement soudanais a déposé une plainte auprès du Conseil de sécurité des Nations unies au sujet du triangle de Halayeb.
Citant une source politique égyptienne, ayant requis de l’anonymat, Asharq al-Awsat a écrit que Le Caire s’intéressait à apaiser la crise avec le Soudan.
La même source a souhaité que le Soudan ne se laisse pas instrumentaliser par une puissance régionale pour faire pression sur l’Égypte et envenimer l’ambiance des relations Khartoum-Le Caire.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est récemment déplacé au Soudan dont le président Omar el-Béchir lui a confié le contrôle de l’île de Suakin pour des raisons de reconstruction et d’investissement.
Les relations entre la Turquie et l’Égypte sont ternies depuis la destitution de Mohammed Morsi en 2013, qualifiée de « coup d’État contre un gouvernement élu » par Recep Tayyip Erdogan.
