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Bahreïn: nouvelle condamnation pour Salman

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Cheikh Ali Salman, chef du mouvement de l’opposition au régime des Al Khalifa. ©Al-Manar/Archives

Pour Al-Wefaq, la nouvelle condamnation du chef de ce mouvement traduit la dégradation de la situation politique, diplomatique et juridique de ce pays.

La Cour de cassation à Bahreïn a ouvert, ce jeudi 28 décembre, un nouveau procès, lié au plan USA-Arabie-Qatar pour la solution de la crise bahreïnie en 2011, contre le chef de l’opposition chiite, Cheikh Ali Salman.

Lors d’un communiqué, le mouvement Al-Wefaq a réagi à la condamnation de Cheikh Ali Salman : « Alors que Cheikh Ali Salman passe les derniers jours de sa détention, l’insistance du régime des Ale Khalifa de le condamner dans un nouveau procès traduit la dégradation de la situation politique, diplomatique et juridique de ce pays. »

Ce mouvement a également réitéré que Cheikh Ali Salman était à l'époque le représentant de l’opposition.

« Jeffrey Feltman, l’ex-secrétaire d'État adjoint pour les Affaires américaines du Proche-Orient, Saoud ben Fayçal, l’ex-ministre saoudien des Affaires étrangères et Hamad ben Jassem Al Thani, l’ex-Premier ministre qatari représentaient leurs pays respectifs. Le représentant du régime des Ale Khalifa était le roi de Bahreïn. Le régime bahreïni affirme que le Qatar jouait, à l'époque, un rôle positif en son soutien», ajoute le communiqué.

Cheikh Ali Salman est accusé d'espionnage pour le compte du Qatar, afin de porter atteinte aux intérêts nationaux de Bahreïn.

« Comment peut-on accuser Cheikh Salman de l’espionnage et la révélation des secrets du pays par des appels téléphoniques, alors que le Premier ministre qatari se trouvait dans le palais du roi de Bahreïn ? Comment cet espionnage a pu avoir lieu alors que les parties concernées par ce plan étaient les ministères américain et saoudien des AE ? Et comment peut-on évoquer la question de l’espionnage alors que le roi de Bahreïn faisait également partie de ce plan et était au courant de tous les détails ? »

Sept ans se sont écoulés et l’ouverture, à présent, d’un nouveau procès contre Cheikh Ali Salman ne peut être qu'un jeu politique entre ces pays, soit, en fait, un règlement de comptes régional sur fond de la situation politique, diplomatique, humanitaire, économique et même sportive de Bahreïn.

Selon les membres de ce mouvement, le pouvoir judiciaire, le régime et le bureau du procureur général lié au régime ont découpé certaines parties des appels téléphoniques de Cheikh Ali Salman et ont supprimé une grande partie des ces appels afin de cacher la vérité.

Le régime des Ale Khalifa a accusé Cheikh Salman d’espionnage pour le compte du Qatar, afin de porter atteinte aux intérêts nationaux de Bahreïn.

De retour dans son pays natal, après 11 ans d’exil, Cheikh Ali Salmane, le chef du mouvement de l’opposition au régime des Ale Khalifa, a joué un rôle décisif dans les protestations de 2011.

Cheikh Ali Salman a été arrêté en décembre 2014 après quelques discours appelant le régime des Ale Khalifa à mener des réformes politiques.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV