Le président libanais a déclaré qu'Israël ne serait pas en mesure de gagner une guerre contre le Liban.
Le président libanais Michel Aoun a déclaré, jeudi 2 novembre, qu'Israël ne déclencherait probablement pas une guerre contre le Liban car il ne pourrait pas la gagner.
"Chacun des Libanais est prêt à résister devant le régime israélien. C'est vrai que notre pays est petit mais nous avons, de nouveau, renforcé notre unité nationale, fondée sur le rejet d'une agression militaire", a déclaré Michel Aoun.
Interrogé par un journaliste du quotidien koweïtien Al-Rai, Michel Aoun s'est exprimé sur les relations du Liban avec les pays arabes du golfe Persique: "On n'est l'ennemi de personne et on fait de notre mieux pour entretenir de bonnes relations avec les autres pays. Les relations que nous entretenons avec le Koweït, sont satisfaisantes car ce pays essaye aussi de maintenir ses liens avec le Liban."
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— Press TV Français (@PresstvFr) October 30, 2017
Quant aux réfugiés syriens au Liban, Michel Aoun a assuré qu'il allait en discuter lors de sa prochaine visite au Koweït.
"Le Liban accueillit actuellement beaucoup de réfugiés syriens dont le nombre s'élève à la moitié de la population libanaise. Ce nombre surélevé de réfugiés pose d'innombrables problèmes pour un petit pays comme le Liban. Ils vivent dans des conditions difficiles et leur incapacité à subvenir à leurs besoins pourrait rendre le terrain propice à l'émergence de phénomènes frauduleux comme le pillage, le meurtre et le vol."
Le président libanais a ensuite souhaité le règlement de la crise en Syrie, tout en déplorant les tentatives de certaines grandes puissances pour démembrer ce pays.
"Pas mal de journaux américains ont déjà évoqué l'idée du démembrement de la Syrie mais je pense que ce qui s'est récemment passé en Irak, exclut toute tentative de ce genre. L'idée de démembrement a donc échoué. En Syrie, on parle des Kurdes mais je crois que la communauté mondiale est largement contre l'idée du démembrement de la Syrie."
Interrogé pour savoir si le Liban s'intéresse à ce que la Russie s'implique dans le dossier des réfugiés syriens, le président Aoun a répondu que les Libanais préféraient voir les réfugiés syriens regagner les zones de désescalade.
"Aucune réponse n'a jusqu'ici été fournie à cette demande. Je me suis récemment entretenu avec les représentants des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité, l'émissaire de l'Union européenne et ceux de la Ligue arabe et le secrétaire général des Nations unies. J'en ai parlé avec eux mais des divergences persistent. Ils craignent que les réfugiés soient menacés à leur retour en Syrie et ils préfèrent attendre une accalmie avant de les faire rentrer en Syrie. Nous, en revanche, nous pensons que pas mal de régions syriennes profitent de la réconciliation et de la désescalade."