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Négociations syriennes: les USA n’ont pas pu atteindre tous leurs objectifs

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des chars israéliens sont stationnés en face d’un village syrien, dans le plateau du Golan, le 12 novembre. Stringer.© Reuters

Les États-Unis n’ont pas pu faire grande chose pour Israël et sa sécurité dans leurs négociations avec la Russie sur la Syrie, a rapporté un haut diplomate au sein du ministère russe des Affaires étrangères.

 Citée par le quotidien al-Hayat, cette source diplomatique bien informée a fait part « des tentatives américaines pendant les négociations visant à saper le projet de construction d’une base militaire, prévu par Damas et ses alliés, sur les hauteurs du Golan afin de contrer toute attaque potentielle, menaçant la sécurité d'Israël, depuis la région montagneuse, et toute infiltration d’armes iraniennes depuis le sol irakien vers la Syrie et le Liban ».

 Mais Washington n’a pas pu atteindre tous ses objectifs à cette fin dans ses négociations avec les Russes tenues en Jordanie.

 À l’issue de ces discussions, les deux parties sont tombées d’accord sur le retrait de tous les « groupes armés non-syriens » à 30 km des frontières jordano-syriennes.

 On entend par "groupes armés non syriens" les forces de Mobilisation populaire irakienne Hachd al-Chaabi et du Hezbollah libanais, les militaires iraniens et les forces volontaires venus d’autres pays, ajoute la source.

 

D’après ce rapport, l’établissement d’une zone de sécurité démilitarisée dans le sud de la Syrie qui s’étend sur une marge de sécurité de 30 km ne peut pas toujours assurer la sécurité d’Israël, ce qui préoccupe les Israéliens et les Américains, car l’infiltration d’armes pourrait s'effectuer via la zone qui reste sous contrôle direct des Irakiens et des Syriens.

 La zone de désescalade en Syrie sur laquelle se sont entendus les présidents russe et américain se caractérise par le fait qu'elle se trouve à la frontière avec les territoires occupés dits Israël.

 L'accord sur la trêve est entré en vigueur le 9 juillet, et le ministre israélien des Affaires militaires, Avigdor Lieberman, a une nouvelle fois rappelé que Tel-Aviv n'admettrait pas cette présence dans le Golan.

 S'agissant de ces évolutions, l'expert russe des questions moyen-orientales, Boris Dolgov a indiqué lors d'une interview avec le quotidien al-Hayat qu'Israël avait attaqué à maintes reprises les régions méridionales syriennes et visé directement les bases militaires du Hezbollah dans la région. Des attaques qui sont considérées comme violation de l’accord du cessez-le-feu si l'on compte ces zones parmi les zones de désescalade.

 Selon cet expert russe, Tel-Aviv juge le cessez-le-feu une menace pour sa sécurité dans la mesure où il ne mènerait qu’au renforcement de la présence militaire iranienne en Syrie. S'explique ainsi la ferme opposition du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au rétablissement du cessez-le-feu dans les provinces méridionales de la Syrie, comme l'a récemment révélé une haute autorité israélienne.

 C’est pourquoi les alliés occidentaux du régime israélien, à leur tête les États-Unis sont activement contre la présence des forces iraniennes dans la région et l’évoque dans les négociations.

  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV