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La Turquie cherche à faire la médiation entre les pays arabes du CCGP

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président turc Recep Tayyip Erdogan (D) et l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, au palais présidentiel à Ankara, en Turquie, le 19 décembre 2014. (Photo d'archives)

Le président turc s’est entretenu ce mardi au téléphone avec l’émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al Thani. Ils ont discuté des dernières évolutions de la crise entre les pays arabes et le Qatar.

Recep Tayyeb Erdogan qui vient de remporter de justesse un référendum sur le changement de la Constitution turque passant d’un régime parlementaire vers un régime présidentiel et qui se sent un peu isolé sur le plan de la politique étrangère, tente de profiter de la rupture des relations diplomatiques de quelques pays arabes avec le Qatar et de se montrer le seul médiateur dans le monde musulman.

A la suite de la décision de plusieurs pays arabes de rompre leurs relations avec le Qatar, la Turquie cherche à faire la médiation entre les pays membres du Conseil de coopération du golfe Persique (CCGP) afin de montrer le rôle productif d’Ankara dans la région.

Le lundi 5 juin, l’Arabie saoudite, l’Égypte, les Émirats arabes unis, Bahreïn, les Maldives et la Libye ont rompu leurs liens diplomatiques avec le Qatar. Riyad n’a pas hésité à bloquer toutes ses frontières maritimes, terrestres et aériennes avec Doha. Ils ont également interdit la circulation des Qataris dans leur pays pour des raisons de sécurité.

Dans ce contexte, la politique adoptée par Ankara est de prouver son influence au sein du monde musulman et de faire la médiation entre les parties hostiles. La Turquie cherche à se montrer comme le seul sauveur de la communauté musulmane afin d’occuper une nouvelle place dans la région.

Sur le plan régional, la Turquie a des divergences avec les pays membres de l’OTAN, alors que la Turquie considère les Kurdes comme terroristes et menace pour sa sécurité, et ne fait aucune distinction entre le PKK et le YPG, les États-Unis perçoivent les Forces démocratiques syriennes (FDS) menées par les Kurdes comme leur partenaire le plus fiable sur le champ de bataille, contre Daech dans le nord et l’est de la Syrie.

Les États-Unis approvisionnent les Kurdes de Syrie en armes et équipements militaires, ce qui a suscité la colère de la Turquie. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV