Les États-Unis fournissent depuis longtemps des armes au PYD. Dans le passé Washington niait cette aide, mais avec la décision de Trump d’aider les Kurdes, laisse comprendre que Washington ne souhaite que coopérer avec eux dans la lutte contre Daech.
« Malgré la réaction de la Turquie envers la coopération entre les États-Unis et les YPG, Washington envisage de coopérer avec ce groupe dans les opérations pour libérer Raqqa. Dans les deux prochaines semaines, les Kurdes recevront le premier arrivage d’armement. Mis à part 4 véhicules blindés, pas une seule arme reçue aux Kurdes n’a été officiellement déclarée ou enregistrée », a écrit le quotidien Hürriyat, dans son rapport.
Depuis que le président américain Donald Trump a décidé d’envoyer des armes lourdes aux YPG qui sont la prolongation du PKK dans le nord de la Syrie, tous les regards sont rivés vers ces armes.
Alors que 11 mois se sont écoulés depuis la révélation sur les aides militaires aux YPG, Washington vient officiellement d’annoncer qu’il apporterait, au groupe, ses aides logistiques le 26 mai.
La Maison Blanche fournit depuis longtemps des armes aux PYD et au PKK à Sinjar alors que dans le passé elle niait cette question. En donnant son aval à l’aide aux YPG, l’administration américaine a légitimé ses aides aux Kurdes dans le nord de la Syrie. En effet, Washington a fait savoir qu’il ne souhaite d’autres collaborateurs dans la région en dehors des Kurdes.
Alors que les États-Unis, la France, l’Allemagne et les Pays-Bas envoient depuis un an et demi environ 61 conteneurs d’armes légères aux PKK et au PYD, Washington vient de faire part de son intention d’envoyer des obus de canon, des missiles thermiques, des armes lourdes Douchka, des armes automatiques, des blindés et des drones aux YPG.
D’ailleurs, nous avons été depuis 11 mois témoins de la présence des forces américaines et de leurs aides logistiques sur les frontières nord-syriennes, un corridor via lequel le PKK recevait des aides militaires. Mais les frappes aériennes que mènent les avions de combat turcs, depuis 3 semaines contre les positions du PKK, l’ont rendu impraticable.
Pour rouvrir ce corridor afin d’envoyer des aides au PKK et aux YPG, Washington y a envoyé 11 conseillers militaires.
Les opérations pour libérer Raqqa débuteront en été, et d’après les YPG et le PYD, ils n’ont pas encore reçu les armes adoptées pour cette opération, mais ils les recevront dans un avenir proche.
« Nous avons repris Tabqa à Daech et nous attendons aujourd’hui l’aide de la coalition américaine pour cette opération », ont annoncé les forces kurdes.