Dans la foulée du changement de ses prises de position sur les questions régionales, la Turquie a opté pour une nouvelle approche en demandant l’utilisation du même mode opératoire suivi à Mossoul en Irak pour libérer Raqqa en Syrie.
Cette volonté d’Ankara semble dictée par ses divergences avec les groupes kurdes syriens en lutte contre Daech. De l’avis de la Turquie, du fait de leurs liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), les Kurdes syriens des Forces démocratiques syriennes (FDS) font partie des groupes terroristes et les autres pays ne doivent pas les aider.
Dans ce droit fil, le ministre turc de la Défense, Fikri Isik, a déclaré que les Arabes représentent plus de 90 % de la population de Raqqa :
« Plus de 90 % de la population de Raqqa est composée d’Arabes et si vous voulez sauver la région en recourant à un groupe terroriste avec une expérience et une origine ethnique différentes, vous causerez en fait une grande instabilité régionale. Précédemment, cela avait été important dans le cas de Mossoul et ce point doit aussi être pris en considération en ce qui concerne Raqqa. »
Le quotidien turc Hürriyet a fait allusion à la rencontre de la semaine dernière d’Isik avec le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, à Munich, au cours de laquelle les deux parties s’étaient entretenues des évolutions à Raqqa en Syrie.