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Ankara n’a d’autre choix que de se soumettre aux conditions de Moscou

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des Syriens lancent des pierres vers des véhicules militaires turcs près de la ville de Darbasiyah dans la province de Hassakeh, le long de la frontière syro-turque, le 11 novembre 2019. ©AFP

Se référant à l’agression turque en Syrie et les volontés occpationnistes d’Erdogan, un député syrien a déclaré qu’Ankara n’avait désormais qu’une seule option : le dialogue avec les Russes et se conformer à la volonté de ces derniers.

Lors d’une interview avec le journaliste de Tasnim News, Safwan al-Qorbi, le représentant de la province d’Idlib au parlement syrien a déclaré que la Turquie après avoir commis des actes fous contre la Syrie en se cachant derrière les groupes terroristes, n’avait d’autre choix que de négocier avec la Russie, un dialogue qu’elle mènera pour sûr en position de faiblesse.

« La communauté internationale et les acteurs régionaux sont conscients du plan de la Turquie et jugent les politiques actuelles de ce pays provocantes. La pensée d’Erdogan est comme si une superpuissance cherchait à harceler tout le monde et à créer une instabilité internationale et régionale ; une politique stupide et égoïste dont les conséquences à long et à moyen terme seront catastrophiques pour l’image de la Turquie », a-t-il souligné.

En ce qui concerne les menaces d’Erdogan d’ouvrir les frontières turques aux réfugiés voulant partir en Europe afin d’attirer le soutien de l’OTAN, le député syrien a dit que la plupart des acteurs voulaient pousser la Turquie plus loin dans le bourbier syrien. « Il n’y a aucun désir d’aider la Turquie parce que, selon toutes les normes, la Turquie est un agresseur qui viole le sol d’un État voisin souverain. Donc, parfois, nous entendons des paroles en soutien à la Turquie, mais ce ne sont que des paroles ».

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« L’Europe est maintenant inquiète et frustrée par la folie de la Turquie, un pays désormais isolé, ce qui a provoqué la folie, l’anxiété et la tension dans les déclarations des responsables turcs et pourrait pousser Ankara à tenter d’obtenir quelques cartes gagnantes pour parler avec la Russie », a ajouté le politicien syrien.

En tout état de cause, la Turquie n’a d’autre choix que de négocier avec la Russie, et dans les négociations qui se dérouleront à Moscou, pas à Istanbul ou à Ankara, les Turcs ne seront pas, selon le député syrien, en position de force, mais en position de faiblesse. « Les pourparlers avec Moscou seront basés sur les conditions russes afin d’obtenir le consentement de la Syrie et de ses alliés.

Alors qu’Erdogan mène une politique syrienne complexe sur tous les fronts et contre tous les acteurs, les réalités sur le terrain montrent que la Turquie a déjà perdu le jeu syrien. Ankara ne pourrait plus compter sur l’aide de l’OTAN dans une confrontation avec la Russie.

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En tant que membre de l’Alliance de l’Atlantique Nord, la Grèce s’est fermement opposée à la cessation des attaques russes contre les terroristes se trouvant à Idlib. Cette position est basée sur le fait que des milliers de migrants ont fait irruption sur le sol grec ; ce qui a créé une vive tension dans ce pays qui craint fortement pour la sécurité de ses habitants.

“La Grèce a décidé de bloquer une déclaration de l’OTAN sur la situation à Idlib, dans laquelle l’Alliance de l’Atlantique Nord a décidé de soutenir Ankara après la mort de 33 soldats de l’armée turque à la suite d’une attaque de l’armée syrienne soutenue par Moscou”, rapporte le journal quotidien grec, To Vima. Plusieurs pays de l’Alliance dont la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et les États-Unis, n’étaient pas de facto d’accord avec les exigences de la Grèce.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV