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Les ministres des A.E. iranien et turc discutent des développements en Syrie et de la lutte contre le terrorisme 

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi (g), serre la main à son homologue turc, Hakan Fidan, à Ankara le 2 décembre 2024.

La résurgence du terrorisme takfiriste en Syrie et la lutte contre ce fléau ont été au cœur des discussions entre les ministres des Affaires étrangères de l’Iran et de la Turquie, qui ont également abordé les sujets relatifs aux relations bilatérales et à l’évolution de la situation dans la région.

Après un court déplacement en Syrie, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à la tête d’une haute délégation diplomatique, s’est rendu à Ankara ce lundi matin, pour une visite officielle.

Dès son arrivée, des discussions ont eu lieu entre Araghchi et son homologue turc, Hakan Fidan, qui ont par la suite pris part à une conférence de presse commune.

La préoccupation commune face à la résurgence du terrorisme et à la propagation de l’insécurité en Syrie a été évoquée par Araghchi qui a exhorté les pays de la région à renforcer leur coopération et convergence pour la stabilité et la sécurité régionales.

Par ailleurs, le chef de la diplomatie iranienne a souligné qu’Israël, soutenu par les États-Unis, s’efforce d’exploiter la situation délicate qui règne actuellement dans la région à la suite de l’agression sans précédent du régime à Gaza et au Liban, et de détourner ainsi l’attention de la communauté internationale de ses crimes.

« Les récents agissements des groupes terroristes en Syrie et la propagation de l’instabilité et de l’insécurité dans ce pays sont conformes aux objectifs sionistes », a-t-il soutenu.

Faisant référence aux violations répétées par Israël de l’accord de cessez-le-feu conclu avec le Hezbollah, il a noté que tous les pays musulmans et régionaux avaient la responsabilité de faire cesser l’agression du régime de Tel-Aviv.

Les pays musulmans et régionaux devraient également aider les réfugiés à Gaza et au Liban à l’approche de l’hiver, a ajouté le ministre iranien.

Ailleurs dans ses remarques, il a indiqué que Téhéran et Ankara étaient fermement déterminés à améliorer leurs relations et c’est pourquoi le 9e Conseil de coopération de haut niveau Iran-Turquie est prévu début 2025.

Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a exprimé pour sa part la détermination de son pays à renforcer la coopération avec l’Iran dans les domaines économique, politique, culturel et sécuritaire, ainsi que dans la lutte contre le terrorisme.

En écho avec son homologue iranien, Fidan a également exprimé l’inquiétude d’Ankara face à la propagation de l’insécurité et de l’instabilité en Syrie avant de mettre en garde contre ses conséquences néfastes pour les pays de la région.

« Les terroristes takfiristes en contact étroit avec les États-Unis et Israël »

Abbas Araghchi a également déclaré que la résurgence du terrorisme en Syrie constitue un grave danger pour la sécurité, la stabilité et l’intégrité territoriale du pays.

Il a noté que les ramifications d’une situation aussi volatile affecteront certainement tout le monde, notamment les voisins de la Syrie.

« Les groupes terroristes takfiristes actifs en Syrie sont en contact étroit et en coordination avec les États-Unis et le régime sioniste. »

Le ministre iranien des Affaires étrangères a soutenu le fait que ces groupes terroristes sèment l’insécurité en Syrie dans le but de détourner l’attention internationale des crimes d’Israël en Palestine et au Liban et de compenser la défaite du régime face au Front de la Résistance.

Face aux menaces du terrorisme, le chef de la diplomatie iranienne a mis l’accent sur la préservation des acquis des pourparlers de paix d’Astana, affirmant que Téhéran et Ankara ont convenu que la prochaine réunion du processus au niveau des ministres des Affaires étrangères se tiendrait prochainement.

Lors de la conférence de presse, le ministre turc des Affaires étrangères a de son côté déclaré que pour qu’un cessez-le-feu dure, une pression significative doit être exercée sur Israël.

Soulignant que la paix dans la région signifie la paix en Palestine, le chef de la diplomatie turque a critiqué la poursuite du génocide à Gaza.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a-t-il déploré, bloque l’acheminement de l’aide humanitaire dans la région.

Par ailleurs, Fidan a rappelé que la Turquie a toujours soutenu et continuera de soutenir l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale de la Syrie.

À noter que la 22e réunion internationale sur la Syrie dans le cadre des pourparlers de paix d’Astana s’est tenue en novembre dans la capitale du Kazakhstan, en présence de l’Iran, de la Russie et de la Turquie, en tant que garants du processus.

Dans leur déclaration finale, les trois pays ont condamné les atrocités continues du régime israélien dans l’Asie de l’Ouest et ont appelé à des efforts internationaux accrus pour garantir un cessez-le-feu « immédiat et permanent » à Gaza.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV