Les dirigeants européens ont exhorté le nouveau président américain Donald Trump à soutenir l’Ukraine contre la Russie et à éviter les guerres commerciales avec ses pairs européens.
Près de 50 dirigeants européens ont participé, ce jeudi 7 novembre, au sommet de la Communauté politique européenne à Budapest, en Hongrie, alors qu’ils s’efforçaient de s’unir après la victoire de Trump à l’élection présidentielle de cette semaine.
Cette réunion s’est également tenue juste un jour après que le gouvernement de coalition en Allemagne - la plus grande économie d’Europe – s’est effondré lorsque le chancelier Olaf Scholz a limogé de manière inattendue son ministre des Finances.
La victoire de Trump représente un défi important pour l’Europe, inaugurant une période de profonde incertitude au moment même où le continent lutte pour maintenir son unité, l’Allemagne et la France – les deux plus grandes puissances européennes – étant toutes deux dans un état affaibli.
Durant la majeure partie de son premier mandat, les relations de Trump avec ses homologues européens ont été tendues et difficiles. Son retour à la Maison-Blanche introduit une certaine incertitude quant au soutien de Washington à Kiev contre Moscou, à son engagement envers l’alliance militaire de l’OTAN dirigée par les États-Unis et à la possibilité d’imposer des droits de douane sur les exportations vers les États-Unis.
Lors du sommet, le président du Conseil européen, Charles Michel, et d’autres dirigeants européens ont exhorté le nouveau président américain à continuer de soutenir l’Ukraine.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré qu’il était désormais essentiel que l’Union européenne reste unie, soulignant qu’aucun État membre de l’UE ne peut relever seul les défis à venir.
À noter que le premier mandat de Trump a été marqué par une détérioration spectaculaire des relations des États-Unis avec les Européens.
« Le président Trump est connu pour son degré d’imprévisibilité et de volatilité, nous avons donc besoin de dialogue », a indiqué le Premier ministre luxembourgeois Luc Frieden, ajoutant : « Nous rechercherons le dialogue, mais nous n’abandonnerons pas nos principes. »
Par ailleurs, le Premier ministre finlandais Petteri Orpo a exprimé son inquiétude quant à la possibilité d’une guerre commerciale.
« Essayons maintenant d’influencer les États-Unis et la future politique de Trump afin qu’il comprenne les risques encourus », a-t-il déclaré.
Abordant l’effondrement du gouvernement tripartite allemand, la présidente du Parlement européen Roberta Metsola a noté : « Une chose est sûre, l’Europe n’est pas forte sans une Allemagne forte. »
Pour rappel, le Premier ministre nationaliste de droite hongrois, Viktor Orban, qui a accueilli le sommet, est quant à lui réputé être un fervent partisan de Donald Trump, parmi les dirigeants européens.