Le ministère iranien des Affaires étrangères a condamné dans un communiqué les menaces des États-Unis d'imposer unilatéralement un blocus maritime au Venezuela, qualifiant cette mesure de piraterie d'État.
Le communiqué dénonce les menaces visant à empêcher l'exportation légale du pétrole vénézuélien, les qualifiant de manifestation claire d'une politique fondée sur le « harcèlement systématique et le recours à la force », ce qui constitue une violation flagrante du droit international, de la Charte des Nations Unies et des principes de la liberté de navigation et du commerce international.
Le ministère iranien a déclaré que toute tentative américaine de saisir, d'intercepter ou d'entraver la libre circulation des navires commerciaux à destination ou en provenance du Venezuela constitue un acte direct de « piraterie d'État et de vol à main armée en mer ».
Le communiqué précise en outre que les États-Unis ne peuvent se fonder sur leur droit interne ni sur des sanctions unilatérales et illégales pour justifier de tels actes criminels. « L'invocation du droit interne américain ne saurait en aucun cas servir de fondement à la légitimation de tels actes criminels. »
Le ministère des Affaires étrangères a affirmé que le blocus économique et la menace de recours à la force contre un État membre souverain des Nations Unies violent les principes fondamentaux de la souveraineté nationale et de l'intégrité territoriale. « Aucune puissance n'a le droit de s'ingérer dans les affaires intérieures du Venezuela », précise-t-il.
En vertu de la Charte des Nations Unies, indique le communiqué, le Venezuela possède le droit inhérent de se défendre contre toute menace ou agression extérieure.
Appel à la résistance mondiale
Le communiqué met en garde la communauté internationale contre « l'unilatéralisme agressif » des États-Unis, qui représente un danger pour la paix et la sécurité internationales.
Si les Nations Unies et la communauté internationale ne réagissent pas de manière responsable, de telles actions créeront un dangereux précédent et normaliseront l'anarchie dans les relations internationales.
Dans ses conclusions, le ministère a appelé les Nations Unies, le Mouvement des non-alignés (MNA) et tous les gouvernements responsables à condamner les actions illégales et coercitives des États-Unis et à les tenir pour responsables de leurs violations flagrantes du droit international.
Le 16 décembre, le président américain Donald Trump a ordonné un blocus total et complet de tous les pétroliers sous sanctions entrant ou sortant du Venezuela, ciblant directement la principale source de revenus de Caracas. Il a désigné les dirigeants vénézuéliens comme une organisation terroriste étrangère, les accusant de vol d'actifs, de terrorisme, de trafic de drogue et de traite d'êtres humains.
Le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez, a condamné le blocus américain imposé au Venezuela, réaffirmant le soutien total et indéfectible de Cuba au président Maduro. « Le blocus américain constitue une grave violation du droit international et une nouvelle escalade de l'agression contre le gouvernement bolivarien », a-t-il affirmé.
Le ministère russe des Affaires étrangères a également dénoncé cette mesure, notant que les tensions autour du Venezuela pourraient avoir des conséquences imprévisibles pour l'ensemble du monde occidental.