Des milliers de militants britanniques se sont rassemblés samedi matin à Bedford Square dans le centre de Londres avant une marche prévue vers Russell Square, au milieu d’une forte présence policière.
Des milliers de manifestants pro-palestiniens ont commencé à défiler dans le centre de Londres, avec une opération policière « importante » en place dans toute la capitale alors que les événements marquent l’anniversaire de la guerre génocidaire d’Israël lancée le 7 octobre 2023 contre la bande de Gaza.
Certains des organisateurs de la marche avaient déclaré qu’ils prévoyaient de cibler des entreprises et des institutions qu’ils considéraient comme « complices des crimes d’Israël », notamment la Barclays Bank et le British Museum.
Les manifestants ont bloqué Tottenham Court Road en se rassemblant devant la Barclays Bank peu après midi, avec une pancarte tenue près de l’entrée sur laquelle on pouvait lire : « Honte à ceux qui ont détourné le regard du génocide sadique, principalement des enfants à Gaza et en Cisjordanie. »
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Peu de temps après, ils ont bloqué Gower Street près du British Museum et la police a semblé former une ligne pour empêcher le groupe de rencontrer un autre groupe de militants à Russell Square.
À Bedford Square, certains brandissaient des drapeaux libanais et palestiniens et des banderoles sur lesquelles étaient inscrits « nous ne soutenons pas le génocide » et « le sionisme est un racisme », et beaucoup scandaient « Libérez, libérez la Palestine ! ».
Un leader de la manifestation a déclaré aux militants : « Nous sommes plus en sécurité quand nous sommes ensemble. Nous sommes les seuls à pouvoir nous protéger les uns les autres. »
S’en sont suivis des slogans : « Quand la Palestine est attaquée. Que faisons-nous ? Levons-nous et ripostons. Quand le Liban est attaqué. Que faisons-nous ? Levons-nous et ripostons. »
Des manifestants pro-palestiniens étaient également prévus dans le centre d’Édimbourg cet après-midi.
Au cours des 12 derniers mois, les Palestiniens ont traversé les moments les plus sombres dans leur lutte acharnée pour la libération, selon le chef de la plus grande organisation européenne de défense des droits des Palestiniens. Alors que l’offensive israélienne brutale contre la bande de Gaza atteint le cap d’un an, le nombre de morts dans l’enclave palestinienne assiégée a dépassé les 41 000, principalement des femmes et des enfants.
Le Royaume-Uni a été l’un des premiers pays où de grandes manifestations ont été organisées après le début de l’offensive, des millions de personnes ayant défilé dans tout le pays pour exiger un cessez-le-feu et un embargo sur les armes contre Israël.
Divers groupes ont formé une alliance en Grande-Bretagne pour mobiliser des millions de personnes, notamment la Palestine Solidarity Campaign (PSC), qui est considérée comme la plus grande organisation de défense des droits des Palestiniens en Europe, et pas seulement au Royaume-Uni.
Pour le directeur de la PSC, Ben Jamal, ces rassemblements sont « sans précédent » dans l’histoire britannique. Jamal a souligné que l’un des principaux points que le mouvement affirme depuis octobre dernier est que « l’histoire n’a pas commencé le 7 octobre ».
« Ce génocide repose sur les fondements de plus de 76 ans d’oppression du peuple palestinien par le régime israélien, à travers des mécanismes de nettoyage ethnique, de colonisation, d’occupation militaire et d’imposition d’un système d’apartheid », a-t-il déclaré à Anadolu.
Jamal a toutefois souligné que ce qui s’est passé l’année dernière est « sans aucun doute le moment le plus sombre » de la lutte acharnée des Palestiniens pour leur libération.
« C’est un moment de réflexion. C’est un moment de profonde tristesse. C’est un moment où nous reconnaissons la force du peuple palestinien et sa résilience continue », a-t-il déclaré. « Mais c’est un moment de profonde honte pour notre gouvernement, pour la communauté internationale, d’avoir permis que cela se produise, de ne pas avoir fait payer à Israël le prix de ses crimes ».
Ben Jamal a appelé le gouvernement britannique à imposer des sanctions et des boycotts contre Israël.
L’organisateur de la manifestation a déclaré que les manifestations étaient un moyen efficace de « créer un levier de pression ».
Il a déclaré : « Les Palestiniens en ce moment, en particulier à Gaza, mais dans toute la Palestine historique, je dirais, se sentent abandonnés par la communauté internationale dans le sens où plus de 40 000 d’entre eux ont été tués à Gaza et les puissances occidentales n’agissent pas, mais quand nous manifestons, ils savent que c’est remarqué. »
« Je reçois des messages de camarades en Palestine qui disent que nous vous voyons et que c’est important pour la capacité des gens à continuer à résister, à continuer à sentir qu’il y a une perspective d’espoir. »
