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Les USA et l’Irak s’accordent sur le retrait des forces de la coalition

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les USA et l’Irak s’accordent sur le retrait des forces de la coalition, le 6 septembre 2024. (Archives)

Les Etats-Unis et l'Irak sont parvenus, vendredi 6 septembre, à un accord sur le retrait d'Irak des forces de la coalition dirigée par les États-Unis.

Le plan de retrait, qui a été largement approuvé nécessite un feu vert final des deux parties et une date d'annonce, a rapporté Reuters citant des sources informées. L’accord prévoit le retrait des centaines de soldats de coalitions d'ici septembre 2025, le reste partira d'ici fin 2026.

« Nous avons un accord, il s'agit maintenant simplement de savoir quand l'annoncer », a déclaré un haut responsable américain.

Selon Reuters, les États-Unis et l’Irak cherchent également à établir une nouvelle relation de conseil qui pourrait aboutir à ce que certaines troupes américaines reste en Irak.

Une annonce officielle était initialement prévue il y a quelques semaines. Mais celle-ci a été reportée en raison de l'escalade régionale liée à la guerre d'Israël à Gaza et pour régler certains détails restants.

Parmi les sources figurent cinq responsables américains, deux responsables d'autres pays de la coalition et trois responsables irakiens, tous parlant sous couvert d'anonymat. Plusieurs d’entre eux ont indiqué que l’accord pourrait être annoncé ce mois-ci.

Le conseiller aux affaires étrangères du Premier ministre irakien, Farhad Alaaldin, a déclaré que les discussions techniques avec Washington sur le retrait des forces de la coalition étaient terminées.

« Nous sommes maintenant sur le point de faire passer les relations entre l'Irak et les membres de la coalition internationale à un nouveau niveau, en mettant l'accent sur les relations bilatérales dans les domaines militaire, sécuritaire, économique et culturel », a-t-il déclaré.

Il n'a pas commenté les détails du plan et la coalition dirigée par les États-Unis et n'a pas répondu aux questions de Reuters sur ce sujet.

L'accord fait suite à plus de six mois de négociations entre Bagdad et Washington. En janvier, le Premier ministre irakien Mohammed Shia al-Sudani a initié les pourparlers alors que les forces américaines stationnées en Irak avaient fait l’objet des attaques des groupes de résistance.

Les attaques de roquettes et de drones ont entraîné la mort de trois soldats américains et a blessé des dizaines d'autres. En représailles, les États-Unis ont lancé des attaques meurtrières dans diverses parties de l’Irak.

Toujours selon la même source, ces évolutions ont menacé les efforts du gouvernement irakien pour stabiliser son pays après des décennies de conflit.

Le nombre des soldats américains déployés en Irak les États-Unis s’élève a environ 2 500 soldats en Irak et 900 en Syrie voisine. En 2014, la coalition a été formée sous prétexte de combattre le groupe terroriste Daech. Mais en réalité, les forces américaines ont de nombreuses fois violé la souveraineté de l’Irak et ont suscité les protestations de la nation et des partis irakiens.

Les États-Unis ont initialement envahi l'Irak en 2003, renversant le dictateur Saddam Hussein avant de se retirer en 2011, mais sont revenus en 2014 à la tête de la coalition anti-Daech. D’autres pays, dont l’Allemagne, la France, l’Espagne et l’Italie, fournissent également des centaines de soldats à la coalition.

Selon ce plan, toutes les forces de la coalition quitteraient la base aérienne d’Aïn al-Asad, dans la province occidentale d’Anbar, et réduiraient considérablement leur présence à Bagdad d’ici septembre 2025. Cependant, les troupes américaines et d’autres troupes de la coalition resteront à Erbil, pendant environ un an supplémentaire, jusqu’à la fin 2026, sous prétexte de faciliter les opérations en cours contre le groupe terroriste Daech en Syrie.

Les détails exacts des mouvements de troupes sont gardés secrets en raison de leur sensibilité militaire.

Ce retrait marquerait un changement notable dans la posture militaire de Washington dans la région. Selon Reuters, bien que les États-Unis prétendent lutter contre le groupe terroriste Daech, les responsables américains reconnaissent que leur présence constitue également une position stratégique contre l’influence de l’Iran.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV