L’Iran réaffirme que les États-Unis et leurs alliés occidentaux ont prolongé la guerre en Ukraine en lui fournissant des armes de même qu'ils soutiennent actuellement le régime sioniste dans sa guerre de génocide contre les Palestiniens à Gaza.
L'ambassadeur et représentant permanent de l'Iran auprès des Nations unies Amir-Saeed Iravani, dans une lettre adressée, mercredi 4 septembre, au président du Conseil de sécurité et au Secrétaire général des Nations unies, a qualifié de « sans fondement et trompeuses » les accusations portées par les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France contre la République islamique d’Iran sur son rôle présumé dans la guerre en Ukraine, dénonçant par contre les États-Unis et leurs alliés qui ont alimenté la flamme de cette guerre en fournissant à l'Ukraine des armes mortelles.
« L'envoi d'armes de pointe par l'Occident, en particulier les États-Unis, a prolongé la guerre en Ukraine et porté préjudice aux civils et aux infrastructures civiles », a déclaré l'envoyé iranien dans sa lettre, ajoutant que toute allégation selon laquelle l'Iran serait impliqué dans la vente, les exportations ou le transfert d'armes à la Fédération de Russie et la violation de ses obligations internationales est donc totalement sans fondement.
L’Iran souligne une fois de plus son engagement inaliénable à respecter le droit international humain. La République islamique d’Iran considère ces allégations comme le fruit d’un agenda politique étroit et à courte vue de ces trois membres permanents du Conseil, qui visent à promouvoir leurs propres intérêts politiques, comme le prouvent leurs actions au sein du Conseil.
« Il est ironique que trois pays directement impliqués dans le conflit ukrainien et contribuant de manière significative à son escalade par la fourniture d’armes de pointe, aient cyniquement formulé de telles allégations sans fondement contre l’Iran. Les États-Unis et leurs alliés ne peuvent démentir la réalité indéniable selon laquelle la fourniture d’armes occidentales et d’armes de pointe, en particulier par les États-Unis, a prolongé la guerre en Ukraine et infligé des dommages aux civils et aux infrastructures civiles » , a-t-il réitéré.
Iravani a également indiqué que contrairement aux allégations de la représentante américaine à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, ce sont en réalité les États-Unis, et non l'Iran, qui sont le principal soutien et promoteur du terrorisme dans la région et dans le monde. Les États-Unis sont le premier sponsor d’Israël, qui est un régime terroriste le plus dangereux au monde.
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« Les États-Unis continuent de défendre le crime de génocide contre le peuple palestinien en fournissant à Israël une réserve inépuisable d’armes pour effrayer et massacrer le peuple innocent palestinien, y compris les enfants et les femmes, prolongeant ainsi le bain de sang et l’horreur dans la bande de Gaza. De plus, le soutien américain aux groupes désignés comme terroristes par l’ONU, tels que le Front al-Nosra (Hayat Tahrir al-Cham) et Daech dans les zones occupées de la République arabe syrienne et dans la région, et la violation flagrante de la Charte des Nations unies, du droit international et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, font preuve que les États-Unis sont le principal sponsor du terrorisme » a-t-il écrit dans ces lettres.
Et de poursuivre : « En outre, la responsabilité des États-Unis en tant qu'allié stratégique et principal soutien du régime israélien dans la région ne peut être négligée dans le récent assassinat horrible d'Ismaïl Haniyeh, le chef du Bureau politique du Hamas à Téhéran, perpétré par Israël le 31 juillet. Ce crime odieux n'aurait pas pu se produire sans l'autorisation et le soutien des services de renseignement américains. En outre, les États-Unis ont été directement impliqués dans l’assassinat abject du général de corps d’armée iranienne Qassem Soleimani, commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique, et de ses compagnons, perpétré par les forces américaines à l'aéroport international de Bagdad, en Irak. »
« Cet acte terroriste et ce crime atroce ont été perpétrés sur ordre direct du président des États-Unis de l’époque, le 3 janvier 2020, alors que le commandant se rendait en Irak à la demande officielle du gouvernement irakien. Compte tenu de leur sombre passé, les États-Unis ne sont pas habilités à accuser d’autres membres des Nations unies, comme l’Iran », a-t-il conclu.