L’armée israélienne a mené, lundi soir 19 août, trois frappes sur les villes du district de Baalbek dans la plaine de la Bekaa, faisant huit blessés parmi les civils, a rapporté le correspondant officiel de l'Agence nationale de presse libanaise (NNA) sur place.
La première frappe a visé la région de Dhour al-Ayron à Sarin al-Tahta, la deuxième la périphérie de Nabi Sheet dans la région d'al-Qouz et enfin, la troisième a touché la région de Sahliyya située entre les villes de Tamnine al-Tahta et Qsarnaba.
Conforment au ministère de la Santé libanais, les frappes sur la région de la Bekaa orientale ont fait « huit blessés, dont six citoyens libanais, deux fillettes syriennes, une de 5 ans et une autre de 15 ans ».
À noter que des drones israéliens continuent de survoler la région.
Toujours selon NNA, des avions de guerre israéliens ont, en outre, frappé avec deux missiles, un terrain découvert à la périphérie de Mansouri-Boyout al-Seyyad, dans le sud du Liban.
Le Liban dépose une nouvelle plainte auprès du Conseil de sécurité de l’ONU contre Israël
La plainte, déposée par l’intermédiaire de la Mission permanente du Liban auprès des Nations unies à New York, a pointé du doigt les pilotes israéliens qui ont franchi le mur du son à Beyrouth et dans d’autres régions du pays du Cèdre.
Cette décision a été prise sur instruction du ministre des Affaires étrangères par intérim du Liban, Abdallah Bou Habib.
Les agressions israéliennes constituent une violation flagrante de la souveraineté, de l’espace aérien du Liban et, de la résolution 1701 (adoptée en 2006) du Conseil de sécurité, selon le communiqué du ministère libanais des Affaires étrangères.
« Ces actes constituent une violation d’un certain nombre de principes du droit international humanitaire, qui interdisent toute forme de punition collective et d’intimidation », peut-on lire dans la plainte qui a noté qu’Israël effrayait tous les civils et semait la panique parmi eux ; ce qui affecte plus particulièrement et évidemment les couches les plus vulnérables de la société, tels les enfants.
Un état d’anticipation et de prudence prévaut au Liban après l’assassinat du haut commandant militaire du Hezbollah, Fuad Shukr, dans une frappe aérienne israélienne sur un immeuble situé dans la banlieue sud de Beyrouth, le 30 juillet.
Le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, a promis des représailles pour cet acte terroriste.
Le Hezbollah et Israël échangent des tirs meurtriers depuis début octobre de l’année dernière, peu après que le régime sioniste a lancé une guerre génocidaire contre la bande de Gaza. Cette guerre se voulait une riposte à l’opération sans précédent appelée « Tempête d’Al-Aqsa » qui a été menée par les groupes de résistance palestiniens, en réponse elle aussi à une intensification depuis plusieurs mois des atrocités et des privations de droit qu’exerçait Israël contre les Palestiniens depuis plusieurs décennies déjà.
Le mouvement de résistance libanais s’est engagé à poursuivre ses attaques de représailles tant que le régime de Tel-Aviv poursuivra sa guerre à Gaza, une offensive qui a jusqu’à présent fait au moins 40 139 morts et 92 743 blessés.
Les responsables du Hezbollah ont déclaré à plusieurs reprises qu’ils ne voulaient pas d’une guerre avec Israël, tout en soulignant qu’ils s’étaient complètement préparés à une telle éventualité ; c'est-à-dire, si jamais l’autre partie lançait la guerre.
Les deux guerres menées par Israël contre le Liban en 2000 et 2006 se sont heurtées à une forte résistance de la part du Hezbollah, entraînant le retrait du régime dans les deux cas.