Le régime israélien a largué des bombes au phosphore blanc interdites sur plusieurs régions du Sud-Liban.
Le régime a largué, ce vendredi 26 juillet, ces munitions sur les banlieues des villes de Chebaa et Rashaya al-Fakhar, a rapporté la chaîne de télévision libanaise Al-Mayadeen.
Par ailleurs, les missiles israéliens ont frappé les banlieues de Markaba, dans le sud du Liban, en particulier la région de Marhat, faisant plusieurs blessés. Les forces israéliennes ont également bombardé la ville de Chebaa, dans le sud du pays.
Le régime mène des attaques incessantes contre le sud du Liban depuis le 7 octobre, date à laquelle il a lancé une guerre génocidaire contre la bande de Gaza.
L'armée israélienne continue à utiliser les munitions au phosphore blanc lors de ses opérations contre des cibles civiles et les zones densément peuplées ; ce qui a suscité une protestation internationale notamment parmi les chercheurs et les experts. Une fois le phosphore blanc déployé, cette substance chimique reste active, très toxique et inflammable pendant longtemps.
Les experts ont également souligné que l'utilisation des bombes au phosphore blanc risquait de causer des dommages à long terme et potentiellement irréversibles à l'environnement, à l'agriculture et à l'économie libanaises, rendant les zones touchées inhabitables.
Jeudi, Dexter Filkins, journaliste au magazine The New Yorker, s’est entretenu avec National Public Radio (NPR), une organisation de radiodiffusion publique américaine, abordant les effets extrêmement néfastes des munitions au phosphore blanc ainsi que l’intention derrière leur utilisation par Tel-Aviv.
« Le phosphore blanc se désagrège dans l’air et vous voyez essentiellement ces morceaux enflammés se disperser partout, puis il brûle et brûle et brûle et il brûle très lentement », a-t-il expliqué.
Filkins a ajouté que le régime utilisait les bombes pour détruire les terres agricoles et les cultures à la frontière du Liban avec les territoires palestiniens occupés, qui, selon Tel-Aviv, sont utilisées par le mouvement de résistance libanais Hezbollah « comme couverture ».
« Donc, ils (les Israéliens) ont essentiellement tout brûlé » ; « Ils l’utilisent pour dénuder toute la zone le long de la frontière », a-t-il fait noter.
Ces attaques surviennent alors que le régime de Tel-Aviv menace à plusieurs reprises d'étendre la guerre de Gaza au Liban.
Plus tôt ce mois-ci, le ministre des Affaires étrangères par intérim du Liban, Abdullah Bou Habib, a indiqué : « Nous avons entendu des dizaines de déclarations de hauts responsables israéliens menaçant de brûler le Liban, de le détruire et de le ramener à l’Âge de pierre. »
Le Hezbollah s’est cependant engagé à défendre le pays avec toutes les ressources dont il dispose en cas de nouvelle guerre menée par Israël.
Le 17 juillet, le secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, a mis l'accent sur la capacité du groupe à repousser avec succès une telle attaque militaire potentielle.
« Si vos chars arrivent au Liban, vous ne souffrirez pas d’une pénurie de chars, car vous n’aurez plus de chars. Le Sud-Liban deviendra le cimetière de vos chars ! », avait-il déclaré à l’époque.
Le Hezbollah a repoussé deux guerres israéliennes contre le Liban en 2000 et 2006, forçant à chaque fois l’armée d’occupation à une retraite humiliante.