Le musicien et cinéaste iranien Bashir Biazar, illégalement arrêté et emprisonné en France, a été libéré et est en route pour le pays, selon un communiqué des relations publiques de la présidence iranienne, publié mercredi 3 juillet.
Biazar a passé près d’un mois dans une prison française après son arrestation et son incarcération en France pour des accusations sans fondement et motivées par des raisons politiques.
Biazar a été convoqué, 4 juin 2024, par la police française sans explication ni mandat d’arrêt, mais il a été arrêté immédiatement après son arrivée au commissariat. Il a ensuite été transféré dans un centre de détention pour migrants illégaux.
Dans un acte d’accusation déposé par le ministère français de l’Intérieur, dont une copie est en possession de Press TV, Biazar a été accusé de « propagande d’État », d’« antisionisme » et d’« antiaméricanisme », de « publications haineuses sur les réseaux sociaux ». Il a été accusé d’être un « vecteur de haine » et de constituer une « menace pour l’ordre public en France ».
Les militants des droits de l’homme, les responsables du gouvernement iranien ainsi que la famille et les amis de Biazar ont fermement rejeté les accusations portées contre lui, les jugeant sans fondement et motivées par l’agenda politique du gouvernement français contre la République islamique.
Né et élevé en Iran, Biazar est un compositeur de musique et cinéaste indépendant reconnu dont les œuvres ont été acclamées par les critiques internationales.
Il a précédemment occupé le poste de directeur général du New Horizon Institute of Arts and Culture et a été secrétaire de l’Association des étudiants musulmans basée à Londres.
Pendant plusieurs années, il a travaillé comme directeur de production au Département de musique et de chant de la Radiodiffusion publique de la République islamique d’Iran (IRIB), où il a produit un certain nombre d’œuvres artistiques.
Biazar a déménagé en France il y a trois ans avec sa femme, Zahra Kazemi Saleh, et leurs deux enfants après que son épouse s’est inscrite en doctorat à l’Université de Bourgogne où elle a commencé à travailler comme chargée de cours.
À la suite de la guerre génocidaire du régime israélien contre les Palestiniens dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023, Biazar a gagné un nombre important d’abonnés sur les réseaux sociaux tels que X et Instagram.
Il a été particulièrement salué pour ses commentaires justes et passionnés sur les souffrances des Palestiniens, les actions génocidaires d’Israël et l’inaction des gouvernements occidentaux.
De nombreux experts considèrent que l’arrestation de Biazar est motivée par des raisons politiques, visant à faire taire et à intimider les voix pro-palestiniennes ou antisionistes en France et dans d’autres pays occidentaux.
À noter que l’acte d’accusation du ministère français de l’Intérieur contre lui comprend des accusations telles qu’« incitation au terrorisme ».
Une récente enquête du site Web Press TV a révélé que ses publications et commentaires en persan n’avaient rien à voir avec une incitation au terrorisme, à la violence ou à une mise en danger de la paix et de l’ordre public en France.
L’examen de sa formation et de ses activités artistiques montre que Biazar est un individu non militant qui se concentre uniquement sur les projets sociaux, culturels et artistiques.
Son cas a été scandaleusement qualifié d’« urgence absolue ». La France prétend que ses « activités hostiles » nuisaient à la situation internationale, alimentant probablement les tensions, la haine et la violence entre les communautés du pays.
Le Point, hebdomadaire politique français, a rapporté le mois dernier que l’arrêté ministériel d’expulsion avait été signé 22 mai, deux semaines avant son arrestation et son incarcération.
Un tribunal français a ordonné à Biazar de quitter le pays dans un délai de 28 jours, mais la police française a continué à le garder en détention.
Après son arrestation, une campagne a été lancée sur les réseaux sociaux appelant à sa libération immédiate, à laquelle se sont joints de nombreux journalistes, activistes, artistes et universitaires internationaux de premier plan.
Dans un message publié sur X, Richard Medhurst, un journaliste britannique, a qualifié son arrestation et son emprisonnement de « scandaleux ».
« La police française a convoqué, le 4 juin 2024, un musicien iranien sans aucune explication, l’a immédiatement arrêté pour soutien au terrorisme et l’a conduit dans un camp destiné aux immigrants illégaux. C’est purement politique et ridicule », a écrit Medhurst.