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Iran : les États-Unis et la Grande-Bretagne sont complices du massacre de Nuseirat

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Décombres des bâtiments détruits suite aux bombardements des forces spéciales israéliennes contre le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 8 juin 2024. ©AFP

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que les États-Unis et la Grande-Bretagne sont complices du crime « terrible et inhumain » perpétré par l’armée israélienne dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza.

S’exprimant, lundi 10 juin, lors de son point de presse hebdomadaire, Nasser Kanaani a une nouvelle fois condamné le carnage dans le camp de Nuseirat qui a fait 274 morts et 698 blessés parmi les civils palestiniens. 

« La communauté internationale doit assumer sa responsabilité légale de mettre fin aux crimes [commis par Israël] et prendre des mesures sérieuses afin d’arrêter la machine criminelle du régime sioniste », a-t-il déclaré. Le régime israélien a été confronté à une « défaite stratégique » depuis le début de sa guerre à Gaza il y a environ huit mois.

Les forces israéliennes ont mené samedi des dizaines de frappes aériennes dans et autour des camps de réfugiés de Deir el-Balah et Nuseirat avant de libérer quatre prisonniers israéliens.

Elles ont lancé le raid en plein jour, prétendant avoir frappé les infrastructures militaires du camp dans le cadre d’une « opération de sauvetage » ; mais des témoins oculaires et des journalistes sur le terrain ont affirmé qu’Israël avait bombardé des bâtiments résidentiels, entraînant un plus grand nombre de victimes.

Israël a infiltré le camp de Nuseirat en utilisant des camions d'aide humanitaire

Plus de 100 prisonniers israéliens sont toujours détenus dans le territoire palestinien assiégé.

En réponse à une question sur certains changements dans le cabinet de guerre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Kanaani a déclaré : « Le remplacement d’un certain nombre de tueurs et de criminels par d’autres tueurs et criminels ne changera pas la nature du comportement de ce régime. »

Le porte-parole de l’appareil diplomatique iranien a une fois de plus appelé la communauté internationale à assumer sa responsabilité et obliger le régime à mettre fin à ses crimes de guerre contre le peuple palestinien.

Tel-Aviv a déclenché une guerre génocidaire contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza le 7 octobre 2023, tuant au moins 37 124 Palestiniens et en blessant 84 712 autres. La plupart des victimes sont des femmes et des enfants.

Plus de 1,7 million de Palestiniens vivant dans la bande de Gaza – où l'eau, la nourriture, les médicaments, l'électricité et le carburant manquent – ont été déplacés à l'intérieur de la zone assiégée. 

Forte participation à l’élection présidentielle iranienne en réponse à l’Occident

À la question de savoir si la pression croissante de l’Occident sur l’Iran affectait le taux de participation du peuple à l’élection présidentielle du 28 juin, M. Kanaani a déclaré que les Iraniens répondraient aux États occidentaux par leur forte participation aux élections.

Le ministère iranien de l’Intérieur a communiqué dimanche la liste définitive des six candidats en lice à la 14e élection présidentielle, qui ont été approuvés par le Conseil des gardiens de la Constitution, un organe de supervision des élections composé de 12 membres.

Début de la campagne pour l’élection présidentielle du 28 juin en Iran

La liste comprend l'actuel président du Parlement Mohammad-Baqer Qalibaf, l'ancien négociateur nucléaire Saïd Jalili, le maire de Téhéran Alireza Zakani, l'ancien ministre de la Santé Massoud Pezeshkian, l'ancien ministre de la Justice Mostafa Pourmohammadi et l'actuel chef de la Fondation des martyrs et des anciens combattants Amir-Hossein Qazizadeh Hashemi.

Ce vote anticipé consiste à élire le successeur du défunt ex-président Ebrahim Raïssi, décédé dans un tragique accident d'hélicoptère dans le nord-ouest de l'Iran le 19 mai dernier, aux côtés du ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian et de six de leurs compagnons.

L'Iran met en garde contre l'action aventureuse d'Israël au Liban

Plus loin dans ses propos, M. Kanaani a déclaré que « la politique de l'Iran consiste à soutenir la paix et la stabilité à l’échelle régionale. Il est désormais reconnu mondialement que le régime israélien est la source de l'insécurité dans la région ».

« Après huit mois de guerre dévastatrice contre Gaza, le monde est convaincu que c'est le régime sioniste qui crée l'insécurité dans la région. »

« L'armée, le gouvernement et la nation libanais ont le droit de répondre à toute action agressive d'Israël et la Résistance garantit la stabilité et la sécurité au Liban », a-t-il souligné. 

« Les sionistes doivent savoir que la Résistance ne restera pas les bras croisés face à toute action aventureuse contre le Liban et sa souveraineté. »

Les Européens sont responsables de l’échec des négociations sur le PGAC

Il a également rappelé les mesures « non constructives » prises par certaines parties européennes contre les activités nucléaires de l’Iran. Celles-ci ont saboté les négociations pour la relance de l’accord nucléaire de 2015 – officiellement connu sous le nom de Plan global d’action conjoint (PGAC).

« Une telle approche est dénudée de logique politique », a noté M. Kanaani avant d'exhorter les Européens à remplir leurs devoirs au lieu de porter des accusations contre l'Iran.

L’Iran a confirmé la nature pacifique de son programme nucléaire en signant le PGAC avec six puissances mondiales. Mais le retrait unilatéral de Washington en mai 2018 et la réimposition ultérieure de sanctions contre Téhéran ont laissé l’avenir de l’accord dans les limbes.

En réponse, Téhéran a commencé en mai 2019 à se désengager de ses obligations, en vertu de ses droits stipulés dans les paragraphes 26 et 36 du PGAC.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV