Le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim Ali Bagheri-Kani s’est entretenu, mardi 4 juin, avec le secrétaire général du Hezbollah Sayyed Hassan Nasrallah ainsi qu’avec une délégation des groupes de résistance palestiniens à Beyrouth.
Le secrétaire général du Hezbollah a exprimé sa gratitude envers l'Iran pour son soutien « inébranlable » aux peuples et aux mouvements de résistance de la région.
Sayyed Hassan Nasrallah a remercié le Leader de la Révolution islamique, l'Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, ainsi que le gouvernement et la nation iraniens, pour leur position inébranlable en faveur de la Résistance, et au mépris des sanctions et des menaces.
Il a également renouvelé ses condoléances pour le martyre du président iranien Ebrahim Raïssi et du ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian dans un accident d'hélicoptère le mois dernier.
Nasrallah et Bagheri-Kani ont discuté des derniers développements politiques et sécuritaires dans la région, notamment ceux des fronts de Gaza et du Liban.
Lors de sa réunion avec la délégation palestinienne, le ministre iranien a déclaré que la voie de son prédécesseur, Hossein Amir-Abdollahian, se poursuivrait et que l’Iran continuerait à soutenir la Résistance palestinienne.
Lundi, M. Bagheri-Kani avait participé à une conférence de presse à l’ambassade d’Iran à Beyrouth où il a noté que le cadre global de la politique étrangère iranienne est élaboré par les institutions iraniennes et approuvé par le Leader de la Révolution islamique l’Ayatollah Khamenei.
Pour sa première visite à l'étranger, il a choisi le Liban, le « berceau de la Résistance » et en raison des liens étroits qui unissent les peuples iranien et libanais.
Il a exprimé sa gratitude au gouvernement et au peuple libanais pour leur solidarité avec l'Iran après le martyre du président Ebrahim Raïssi et de ses compagnons.
Il a réitéré le soutien indéfectible et historique de l'Iran à la triade libanaise « Armée, Peuple et Résistance », qualifiant les relations entre les deux pays de « globales ». Téhéran a par ailleurs proposé de fournir du carburant au Liban et a assuré de le soutenir face aux agressions israéliennes.
Au sujet du conflit à Gaza, M. Bagheri-Kani a rappelé que la Résistance palestinienne était pleinement capable de déterminer son avenir, de défendre sa dignité et ses terres depuis 75 ans.
« Après huit mois de guerre à Gaza, nous constatons que Washington, principal soutien de l'entité occupante, propose un plan pour mettre fin à la guerre », a-t-il noté. Le régime d'occupation « cherche une issue et est incapable de nuire au Liban ou de s'engager dans une confrontation avec la vaillante Résistance libanaise ».
Selon lui, les crimes d'Israël dans la bande de Gaza a unifié plus que jamais les mouvements de résistance dans la région. Les évolutions régionales montrent la maturité intellectuelle des nations et leur entière conscience des complots d'Israël. La Résistance est désormais devenue un phénomène mondial, a-t-il souligné.
Bagheri-Kani a également critiqué la position américaine : « Si les Américains étaient sincères, au lieu de proposer un plan pour arrêter la guerre à Gaza, ils auraient dû réduire leur aide à l'entité israélienne. Sans cette assistance, Israël ne serait pas en mesure de commettre des crimes contre les Palestiniens, et la guerre se terminerait automatiquement. »
Il a également noté que les visites de feu Hossein Amir-Abdollahian dans divers pays de la région avaient pour but de mettre fin à la guerre à Gaza.
Concernant les relations irano-saoudiennes, M. Bagheri-Kani a affirmé que les relations bilatérales évoluent dans la bonne direction : depuis la reprise officielle des relations diplomatiques, Téhéran et Riyad ont pris des mesures sérieuses et efficaces en faveur du développement de leur coopération.
Le ministre des Affaires étrangères par intérim a souligné que, compte tenu de l'actualité régionale sensible, l'Iran et l'Arabie saoudite ont une réelle volonté de renforcer la sécurité et la stabilité dans la région.
Il a dans ce sens eu un entretien téléphonique avec le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal bin Farhan.