L’ambassadeur d’Iran auprès des Nations unies a catégoriquement rejeté les accusations non fondées et les allégations provocatrices du régime israélien contre la République islamique d’Iran, soulignant qu’aucun groupe de résistance n’a été impliqué dans les frappes légitimes de l’Iran contre Israël.
Dans ses deux lettres identiques adressées, mardi 7 mai, au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et au président tournant du Conseil de sécurité, Pedro Comissario Afonso, Amir Saïd Iravani a catégoriquement rejeté les mensonges et la désinformation anti-iranienne de l’ambassadeur israélien auprès des Nations unies, Gilad Erdan, formulés dans une lettre datée du 19 avril 2024.
« Contrairement à ces allégations sans fondement, l’Iran a toujours respecté le droit international, adhéré aux principes de la Charte des Nations unies et s’est conformé aux résolutions du Conseil de sécurité », a déclaré Iravani.
« L’Iran a toujours contribué activement à la promotion de la paix et de la sécurité internationales », a-t-il ajouté.
L’Iran avait auparavant annoncé dans ses lettres datant des 13 et 30 avril 2024 (S/2024/305-S/2024/349) que ses vastes frappes aux dernières heures du 13 avril avaient été menées directement, officiellement et uniquement par Téhéran en réponse aux agressions militaires récurrentes d’Israël, notamment son attaque du 1er avril contre les locaux diplomatiques iraniens en Syrie.
Iravani a noté : « L’action de l’Iran était nécessaire, légitime et pleinement conforme à son droit inhérent à la légitime défense en vertu de la Charte des Nations unies. L’opération visait uniquement des objectifs militaires et a été menée avec soin et notification préalable afin d’éviter des dommages aux civils. »
Il a affirmé qu’« aucun groupe de résistance n’a été impliqué dans l’opération légitime de l’Iran ».
Le représentant permanent d’Iran auprès de l’ONU a souligné que contrairement aux prétentions mensongères d’Israël, l’Iran n’a pas de mandataire dans la région de l’Asie occidentale et qu’« aucun individu, groupe ou nation n’opère sous la direction de l’Iran ».
« Les groupes de résistance en Irak, au Yémen et au Liban ne sont pas des mandataires, mais des groupes légitimes dont les actions sont légitimes. Ils sont engagés uniquement dans la lutte contre l’occupation et l’agression israélienne contre Gaza et d’autres territoires palestiniens occupés, ainsi que contre les forces d’occupation dans d’autres parties de la région. Par conséquent, la tentative d’Israël de les qualifier de mandataires d’Iran a pour but de dissimuler la vérité et de justifier ses propres actes d’agression et mesures déstabilisatrices dans la région ».
« Il est incontestable que le régime israélien, ayant une longue histoire de violations flagrantes du droit international, de la Charte des Nations unies et des résolutions du Conseil de sécurité, reste la principale menace à la paix et à la sécurité internationales », a-t-il ajouté.
Amir Saïd Iravani a déclaré que toute tentative du régime israélien d’obscurcir la réalité par la désinformation, des campagnes de diffamation ou des accusations sans fondement resterait vaine.
« Le régime israélien ne peut nier sa responsabilité directe et entière dans le massacre et la catastrophe humaine à Gaza, en violation à toutes les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU ».
Il a souligné qu’Israël devait enfin assumer l’entière responsabilité des conséquences de ses actes, et que le Conseil de sécurité devait, quant à lui, empêcher les actes déstabilisateurs et irresponsables du régime sioniste, ainsi que ses atrocités contre les Palestiniens et d’autres nations de la région.
Iravani a averti que ces actions constituaient une véritable menace à la paix et à la sécurité régionales et internationales, ce qui nécessiterait une action immédiate et décisive de la part du Conseil de sécurité de l’ONU.
« En proférant des allégations sans fondement, Israël tente en effet de détourner l’attention internationale de ses atrocités odieuses et de son crime de génocide perpétrés contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza », a-t-il noté.
Le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a lancé, 13 avril, de vastes frappes de missiles et de drones sur des cibles israéliennes dans les territoires occupés palestiniens. Ces frappes de représailles, baptisées « Vraie Promesse », ont infligé des dégâts aux bases militaires israéliennes.
Cette opération a eu lieu après l’attaque israélienne du 1er avril contre la section consulaire de l’ambassade d’Iran à Damas, la capitale syrienne.
La frappe aérienne avait entraîné la mort de deux hauts gradés iraniens qui effectuaient une mission de conseil militaire en Syrie, ainsi que de cinq autres officiers qui les accompagnaient.