Le chef du Centcom se dit préoccupé par la coopération croissante entre l'Iran, la Chine et la Russie et a affirmé que le partenariat du trio avait des conséquences mondiales.
Le commandant du Commandement central américain (CENTCOM), le général Michael Kurilla, a déclaré le jeudi 21 mars au Congrès américain qu'il était « très préoccupé » par l'alliance naissante entre l'Iran, la Chine et la Russie et par ce qu’il a nommé des « implications mondiales » du bloc.
Kurilla a fait ces commentaires lors d'une audition de la commission des services armés de la Chambre des représentants, détaillant les défis en matière de sécurité nationale au Moyen-Orient et en Afrique.
« Collectivement, l'Iran, la Russie et la Chine renforcent leurs relations et entretiennent un paysage chaotique favorable à leur exploitation », a déclaré Kurilla aux législateurs, ajoutant plus tard : « Les ramifications de ce partenariat auront des implications mondiales ».
C'est un thème que Kurilla a encore abordé à la Chambre des représentants.
« Ce que nous constatons, c'est que l'Iran dépend de la Chine et que la Russie dépend de l'Iran. Celui-ci vend à la Chine 90 % de son pétrole, sanctionné par les États-Unis », a déclaré Kurilla aux législateurs. Il a une fois de plus répété ses allégations infondées contre l’Iran, l’accusant de fournir des drones à la Russie. À cet égard, il ajoute : « [Les Iraniens] ont construit une usine pour la Russie afin que les Russes puissent désormais les construire eux-mêmes. »
Lire aussi : L’alliance navale Iran-Russie-Chine renforce la sécurité maritime et le nouvel ordre mondial
Kurilla a déclaré que ce que la Russie pouvait fournir à l'Iran était « préoccupant », bien que le commandant américain n'ait pas voulu donner plus de détails lors de la partie publique de l'audience.
La semaine dernière, les pays du Groupe des Sept (G7) ont mis en garde l'Iran contre le transfert de missiles balistiques à la Russie pour les utiliser contre l'Ukraine, déclarant : « Nous sommes prêts à réagir rapidement et de manière coordonnée, y compris par de nouvelles mesures significatives contre l'Iran ».
Lors d'une audition d’il y a deux semaines devant la commission des forces armées du Sénat américain, il a par ailleurs souligné que ni l'Iran ni les États-Unis ne voulaient une guerre directe entre eux.
Selon le rapport publié sur le site Web du département américain de la Défense sur l'audition de la commission des forces armées du Sénat américain, le commandant du Centcom a également prétendu lors de cette réunion que les différents groupes des forces affiliées à l'Iran étaient dotés d'armes avancées et sophistiquées et qu’ils menaçaient certaines régions vitales du monde et que tout cela aurait des conséquences défavorables pour le monde et pour l’Amérique.