Tous les pays de l'Union européenne, à l'exception de la Hongrie, ont mis en garde le régime israélien contre la poursuite de son projet d’invasion terrestre de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, qui regorge de réfugiés palestiniens.
L'avertissement figure dans un communiqué commun publié par 26 des ministres des Affaires étrangères du bloc à la fin de leur réunion du lundi 19 février. Des diplomates ont déclaré que la Hongrie – un proche allié du régime israélien – était le seul pays à ne pas avoir signé le document.
Le communiqué demande au régime israélien « de ne pas entreprendre d'action militaire à Rafah ; ce qui aggraverait une situation humanitaire déjà catastrophique et empêcherait la fourniture urgente des services de base et de l'aide humanitaire à ceux qui en ont plus que besoin.
Le régime d’occupation a lancé une guerre génocidaire contre Gaza depuis octobre dernier, suite à l'opération Tempête d’Al-Aqsa menée par les groupes de résistance basés dans l’enclave palestinienne.
Plus de 29 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, ont perdu la vie dans cette guerre sanglante qui a fait aussi plus de 69 000 blessés.
La semaine dernière, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné à l'armée israélienne d'évacuer les civils de Rafah avant une opération terrestre programmée et ce en dépit du fait que la ville accueille désormais environ 1,5 million de réfugiés.
Le communiqué de l'UE appelle à « une pause humanitaire immédiate qui conduirait à un cessez-le-feu durable, à la libération inconditionnelle de tous les otages et à la fourniture d'une aide humanitaire » à la population gazaouïe.
Pendant ce temps, le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a déclaré : « Nous devons continuer à faire pression sur Israël pour lui faire comprendre qu'il y a tellement de monde dans les rues de Rafah, [et] qu'il sera impossible d'éviter des pertes civiles. Cela sera certainement contraire au respect du droit humanitaire », a-t-il ajouté.
La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a également appelé Israël à respecter le droit humanitaire.
Affirmant que « plus d'un million de personnes sont allées vers le sud de Gaza » parce que l'armée israélienne « le leur avait dit », elle a ajouté : « Ils ne peuvent pas simplement disparaître dans le ciel ».
Avant la réunion ministérielle, le ministre irlandais des Affaires étrangères, Micheál Martin, a déclaré : « Une attaque contre Rafah serait absolument catastrophique… ce serait inadmissible. »