Mercredi 14 février, le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, et son homologue irlandais, Leo Varadkar, ont appelé l’Union européenne à faire face de toute urgence à la « menace grave et imminente » d’Israël dans la ville surpeuplée de Rafah, dans le sud de Gaza.
Dans une lettre commune adressée à la Commission européenne, les deux hommes ont fait part de leur « profonde préoccupation » quant à la détérioration de la situation dans la bande assiégée.
L’offensive israélienne dans la ville de Rafah constitue une menace grave et imminente à laquelle la communauté internationale doit faire face de toute urgence, peut-on lire dans ladite lettre.
Après avoir confirmé la réception de la lettre, l’une des porte-paroles de l’UE, Nabila Massrali, a déclaré que Bruxelles exhortait toutes les parties, y compris Israël, à respecter le droit international, soulignant que : « Nous notons qu’il doit y avoir du respect et qu’il doit y avoir des responsabilités pour les violations du droit international ».
Par ailleurs, le Premier ministre irlandais a martelé devant le parlement de ce pays que les dirigeants israéliens « étaient aveuglés par la rage », déplorant le fait que le régime de Tel-Aviv n’écoute aucun pays au monde.
Il existe un risque sérieux d’un massacre à Rafah si le régime israélien lance son offensive terrestre contre cette ville surpeuplée, a-t-il averti.
À noter que de nombreux pays et plusieurs organisations internationales appellent désormais Israël à mettre un terme à son offensive terrestre prévue contre la ville de Rafah, dans le sud de Gaza, ce qui est le dernier refuge des Palestiniens déplacés.
Rafah abrite actuellement plus de la moitié des 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza, qui ont été déplacés de force. Depuis des dernières semaines, les militaires israéliens lancent des frappes aériennes contre la ville surpeuplée.
Dans ce droit fil, le secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des affaires humanitaires, Martin Griffiths, a déclaré dans un poste sur X que toute offensive militaire à Rafah pourrait conduire à un « massacre à Gaza » et à la fin des opérations humanitaires déjà fragiles.
Griffiths a exhorté les dirigeants du régime israélien à écouter les avertissements émis par la communauté internationale contre « les conséquences dangereuses » d’une invasion terrestre.
« L’histoire ne sera pas tendre » si ces appels sont ignorés, a-t-il averti.
Depuis le 7 octobre, date à laquelle le régime israélien lance son agression brutale contre les Palestiniens dans la bande de Gaza, plus de 28 576 Palestiniens ont été tués en martyr et au moins 68 291 autres blessés.
