Des sources yéménites font état de la reprise des attaques américano-britanniques contre le gouvernorat d’al-Hudaydah dans l’ouest du pays.
La chaîne d’information yéménite Al-Masirah a rapporté, lundi 5 février, que les forces américano-britanniques ont frappé des cibles dans la région d’al-Kassib (gouvernorat d’al-Hudaydah) dans l’ouest du Yémen. Aucune nouvelle n’a été reçue jusqu’à présent sur les pertes et les dégâts éventuels causés par ces frappes.
Des sources locales ont fait état de plusieurs explosions entendues lundi matin 5 février dans des régions de l’Ouest yéménite. Selon des sources yéménites jusqu’à présent, le gouvernorat de Saada a été attaqué à 4 reprises, tandis que le gouvernorat d’al-Hudaydah, a été frappé par des attaques américano-britanniques à 11 reprises.
Dans le gouvernorat d’al-Hudaydah, les attaques se concentraient sur le terminal de Ras Issa et la ville d’al-Zaydiyah, attaqués respectivement à 8 et à 2 reprises, tandis que la localité d’al-Hawak a été également attaquée une fois par les assaillants américano-britanniques.
Auparavant, le porte-parole des forces armées yéménites, le général Yahya Saree, avait déclaré que ces attaques n’ébranleraient pas la volonté du Yémen qui était déterminé à maintenir sa position morale, religieuse et humaine de soutenir le peuple palestinien. Il avait également souligné que ces attaques contre le Yémen ne resteront pas impunies.
Après l’intensification des frappes israéliennes contre la bande de Gaza, les forces armées yéménites ont interdit la navigation dans les eaux de la mer rouge et du détroit de Bab el-Mandeb aux navires liés au régime israélien et ceux se dirigeant vers les ports de la Palestine occupée.
Dans le cadre de son soutien tous azimuts au régime de Tel-Aviv, les États-Unis ont créé une coalition pour contrer les forces armées yéménites. Jusqu’à présent, la coalition américaine a attaqué à plusieurs reprises le territoire yéménite, notamment les régions du nord du pays.
Par ailleurs, Mohammad Ali al-Houthi, président du Comité révolutionnaire d’Ansarallah et membre du Conseil politique suprême du Yémen, a annoncé que le gouvernement de Sanaa n’entrerait pas directement en négociation avec les États-Unis.
Dans une interview accordée au journal italien La Repubblica, Mohammad Ali Al-Houthi a déclaré : « Nous ne prenons pour cible que les navires liés d’une manière ou d’une autre à Israël et des navires qui se dirigent vers les ports de la Palestine occupée, notamment ceux qui accostent au port d’Eilat ».
« Nous n’avons pas l’intention de bloquer entièrement le détroit de Bab el-Mandeb ou la mer Rouge, sachant que si nous avions l’intention de bloquer ces voies maritimes, il y aurait eu des moyens plus efficaces de le faire que de tirer des missiles », a déclaré le haut membre du Conseil politique suprême du Yémen.
Mohammad Ali al-Houthi a ajouté : « A notre avis, il n’est pas possible d’entamer des négociations directes avec les Américains, qui sont en réalité des terroristes criminels. Tout contact éventuel ne serait établi que par notre équipe de négociateurs basée au Sultanat d’Oman. »
Interrogé sur l’éventualité d’une invasion terrestre contre le Yémen, Mohammad Ali al-Houthi a répondu : « Une agression terrestre contre le Yémen aura de très lourdes conséquences pour les Américains, plus graves encore, que ce qu’ils ont connu au Vietnam ou en Afghanistan. »
