Israël a prolongé de 45 jours la détention du directeur de l'hôpital al-Shifa de Gaza, le Dr Muhamed Abou Salamiya qui a été arrêté par l'armée israélienne avec plusieurs autres médecins de haut niveau la semaine dernière.
« L'armée d'occupation a prolongé de 45 jours la détention du directeur de l'hôpital al-Shifa à Gaza dans l'attente d'une enquête », a déclaré mardi 28 novembre le bureau des médias du gouvernement à Gaza dans un communiqué.
Muhammad Abou Salmiya a été arrêté la semaine dernière avec cinq autres membres du personnel médical du Croissant-Rouge palestinien et du ministère de la Santé alors qu'ils évacuaient des patients de l'hôpital dans le cadre d'une mission des Nations unies.
Le porte-parole de l'armée israélienne, Doron Spielman, a déclaré samedi qu'Abou Salmiya était interrogé suite aux allégations du régime selon lesquelles l'hôpital abriterait un « centre de commandement » appartenant au Mouvement de résistance palestinien, Hamas.
L'hôpital al-Shifa, le plus grand complexe médical de Gaza, est au centre de l'offensive israélienne depuis le début de son intervention sur Gaza le 7 octobre.
L’Organisation mondiale de la santé, OMS a déjà qualifié de « désespérée » la situation à al-Shifa, affirmant que le complexe médical est devenu une « zone de mort ».
La situation a contraint « des dizaines de malades et de blessés dont certains amputés » à fuir l'hôpital vers le sud, sans ambulance, aux côtés de personnes déplacées, de médecins et d'infirmières.
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Parallèlement, le porte-parole de l'OMS, Christian Lindmeier, a exprimé ses craintes quant à la sécurité des personnes restant à l'hôpital al-Shifa, affirmant que l'agence des Nations unies était « extrêmement préoccupée » par la sécurité de la centaine de patients et d'agents de santé restant dans l'établissement.
Le régime de Tel-Aviv accuse depuis longtemps le Hamas d’utiliser les hôpitaux pour héberger les combattants palestiniens et leurs équipements, prétendant que l’hôpital sert à la direction des opérations militaires contre le régime occupant.
Recourant à de tels prétextes, le régime cible les hôpitaux de l’enclave assiégée depuis le début de sa guerre contre Gaza le mois dernier.
Le Hamas a rejeté les allégations d'Israël, affirmant qu'il gère un vaste réseau de tunnels souterrains et qu'il n'a pas besoin d'utiliser les hôpitaux de quelque manière que ce soit.
Le Hamas a appelé l'ONU à former une équipe d'enquête afin de démystifier les allégations de Tel-Aviv.
L'OMS cherche à restaurer rapidement le système de santé à Gaza
L'OMS a appelé à des efforts rapides pour restaurer le système de santé à Gaza qui a été dévasté par les bombardements israéliens sur cette enclave qui ont duré plusieurs semaines.
Cette instance a averti que plus de personnes pourraient mourir de maladies que de bombardements à Gaza si le système n'est pas remis rapidement sur pied.
L'OMS a décrit l'effondrement de l'hôpital al-Shifa, dans le nord de Gaza, comme une tragédie.
Israël a bombardé à plusieurs reprises les hôpitaux de Gaza tout au long de sa guerre brutale.
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Entre-temps, l'organisation caritative internationale Save the Children a appelé à un cessez-le-feu total à Gaza, avertissant que l'échec d'un accord sur un cessez-le-feu coûterait des milliers de vies supplémentaires.
L'association a déclaré que sans un cessez-le-feu complet, les enfants de Gaza vivraient à nouveau un cauchemar.